Binic. La Cabane à crabes

Binic. La Cabane à crabes
Publié le 17/07/2018
Modifié le 18/06/2020
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Binic. La Cabane à crabes
La cabane à crabes, Martial Labbé (photo : Charles Drouilly)

13 h. Au bout du quai Surcouf, à Binic, c’est le coup de feu. Martial Labbé, le patron de la Cabane à crabes, est seul en salle. Mais il en faut plus pour donner le tournis à ce restaurateur habituellement épaulé par son épouse, Marie. Bonnet de docker vissé sur le crâne, il vogue entre les tables avec une aisance déconcertante. 

À 62 ans, il a tout d’un vieux loup de la restauration. Pourtant, « au départ mon père voulait que je devienne marin. C’était la vocation familiale. Seulement avec mon gabarit, j’ai vite fini en cuisine », plaisante-t-il. En mer, employé à bord de la compagnie Truckline Ferries, il découvre les arts culinaires et gravit les échelons. Mais de retour à terre, à Brest, Martial emprunte une autre voie et embrasse une carrière comme juriste en entreprise puis dans le désossage industriel. « J’aurais pu m’arrêter là, observe-t-il. Mais j’avais l’ambition de faire quelque chose à taille humaine.» Pour ce faire, Binic s’inscrit comme un port d’attache naturel pour ce patron. «Je suis né entre Saint-Quay-Portrieux et ici. Ma grand-mère tenait une crémerie rue Joffre. » 

Des produits locaux

En juillet 2016, sa Cabane voit le jour. L’endroit est à son image. Les murs sont tapissés de paysages marins, une musique jazzy s’échappe des enceintes, et dans les assiettes, des recettes à base de produits locaux donnent l’eau à la bouche. Les plats sont réalisés par Vincent, le chef et son second, Samuel. «On peut aussi compter sur une bonne équipe d’étudiants qui nous filent un coup de main les week-ends et pendant les vacances», glisse Martial. Mais si l’endroit n’échappe pas au phénomène de saisonnalité, notamment avec sa grande terrasse, la Cabane à crabes peut s’enorgueillir d’avoir fidélisé une clientèle d’habitués. «Les clients sont attentifs à ce qu’ils mangent. C’est pour cela que l’on propose uniquement des Saint-Jacques de plongée, que l’on traite directement avec les pêcheurs et pour le vin, avec les récoltants», explique Martial. D’autant que les prix demeurent raisonnables, entre 20€ et 25€ le midi. Le plus dur finalement, consiste à faire un choix au moment de passer commande. « Le cocomar en cocotte est une belle alliance de produits locaux», conseille le chef. 

La Cabane à crabes, 8, quai Surcouf, à Binic. Service tous les jours, de 12 h à 22 h. Fermé le mardi hors vacances scolaires.

Téléphone : 09 73 21 00 18

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