Langue bretonne : Le logiciel traduit de A à Z

Langue bretonne : Le logiciel traduit de A à Z

À côté de l'anglais, de l'espagnol, de l'allemand, de l'italien et du néerlandais, le logiciel Alexandrie sera bientôt disponible en breton. Cet outil, utilisé par des bibliothèques et des collectivités, a été entièrement traduit. C'est à Maripol Gouret, présidente du Centre de ressources culturelles celtiques du Morbihan (KDSK), que l'on doit cette avancée.

Publié le 13/03/2007
Modifié le 08/03/2021
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Un travail de plusieurs années s'achève

Il a fallu traduire l'ensemble des données du logiciel Alexandrie et, surtout, les 20.000 mots du Thésaurus. Pour y arriver, Maripol Gouret a collaboré avec l'Office de la langue bretonne (Ofis Ar Brezhoneg). Le résultat va maintenant bénéficier à toutes les bibliothèques et collectivités de la région. Maripol Gouret préside le Centre de ressources culturelles celtiques dans le Morbihan. Dans cette médiathèque, située à Vannes, tous les postes sont déjà équipés de la version bretonne du logiciel Alexandrie. La Nazairienne l'a également installé à l'Institut culturel de Bretagne et dans les centres de formation pour les enseignants Diwan. Mais, selon Maripol Gouret, « de nombreuses autres structures utilisent Alexandrie et sont demandeuses de cette version bretonne. C'est le cas, par exemple, du conseil régional de Bretagne ou de la mairie de Quimper ». C'est ce qu'elle a expliqué au concepteur du logiciel, l'entreprise G.B Concept. « J'ai dû me battre pendant plusieurs années pour que le concepteur, qui n'a aucune fibre bretonne, décide de commercialiser un 'master' du logiciel en breton », raconte-t-elle.

Et elle a réussi ! Dans quelques semaines, le logiciel Alexandrie en version bretonne sera disponible. « C'est extrêmement pratique, nous avons pu intégrer l'histoire et la géographie de la Bretagne », précise Maripol Gouret avec enthousiasme. Tous ceux qui travaillent sur des ouvrages concernant la Bretagne auront désormais « un outil en concordance avec le fonds », précise-t-elle.

Le breton une langue qui bouge

Maripol Gouret voit dans ce projet l'illustration que le breton n'est pas une langue figée : « C'est une approche très moderne de la langue. Cet outil prouve que le breton est capable d'investir tous les domaines, et non pas exclusivement la littérature ». Ainsi, la jeune femme s'amuse de voir certains termes anglais, non traduits en français, et qui ont maintenant un équivalent breton. L'Office de la langue bretonne a ainsi traduit le mot « cookies », qui désigne un outil de navigation sur internet, par « toupinoù ».

Informations : www.gbconcept.com

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