André Suarès

André Suarès

A vécu à Bénodet.

Publié le 12/07/2005
Modifié le 14/10/2020
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André Suarès

1900. Le siècle n'a que quelques heures, mais André Suarès veille, dans la maison du gardien de phare de Bénodet. Méditerranéen fasciné par l'Armor et la terre bigoudène, il s'y sent en plein accord avec l'univers qui l'entoure. Ingratitude... Un élan que le monde lui rend mal : il voit ses oeuvres rejetées partout. De lui on écrit : « M. Suarès, dénué de moyens littéraires jusqu'à l'invraisemblance, incarne l'homme qui naît, vit, vieillit et meurt sans avoir rien, rien, rien à dire. »

Sa chère Bretagne

Sa vie durant, Suarès guette la gloire mais les dieux lui refusent cette affinité avec l'époque qui assure le succès. Yves Le Febvre, juge de paix à Plouescat et lui-même auteur, est l'un des rares à lui confier son amitié. A quatre mains, ils rédigent entre 1912 et 1939 un hymne à la terre bretonne, fruit de leur correspondance croisée : « Cette chère Bretagne ».

On y débat sur la langue bretonne, la dualité breton-français, on y vit la paix retrouvée, on y entend résonner au loin de nouveaux bruits de bottes. Fidèles amis, Gide et Jean Paulhan noueront également avec lui une amitié fidèle : leurs lettres, éditées, témoignent de cette complicité intellectuelle. Hors du cercle pourtant, Suarès vit une douleur permanente : « Il me semble toujours que je commence ou que je vais commencer. J'efface moi-même ma vie à mesure que je vis ». 80 ans durant, c'est long.

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