Armand Robin

Armand Robin

Originaire de Rostrenen.

Publié le 12/07/2005
Modifié le 14/10/2020
A- A+
Armand Robin

1936. Au pied du chêne de Gwaz Kae, en Rostrenen, le jeune Armand découvre le monde en même temps que le français. C'est là qu'il revient à l'âge de 24 ans coucher sur le papier les premières lignes de son oeuvre romanesque, « Le temps qu'il fait ». Sous l'arbre s'enracine une de ses trois passions : l'écriture, en prose ou en vers.

Du côté des hommes

Qui sait écrire sait parler. Breton, latin, grec, anglais, russe, irlandais, croate, finnois, arabe, hongrois... « Jetant son âme dans toutes les langues, cherchant les dialectes où l'homme n'est pas dompté », Armand Robin entrecroise plus de vingt langues dans son univers sonore. Ses dons linguistiques font de lui un traducteur de génie et un auditeur implacable.

Tout naturellement, pendant la guerre -d'abord au service du ministère de l'Information puis du côté de la Résistance-, il place son oreille à l'écoute des infos. Le voilà homme de radio, homme des radios du monde, mille antennes invisibles le reliant sans fil à l'univers. Qui sait écouter parle parfois haut. On pourrait l'imaginer passif, casque sur les oreilles. Le voilà très engagé, rejetant l'ordre établi, la barbarie : « Je ne serai jamais commode... ». « La correspondance d'un être est souvent ce qui le prolonge le mieux dans la durée », souligne-t-il dans son devoir d'agrégation sur Mme de Sévigné.

Ses « Lettres aux nazis » l'honorent encore aujourd'hui. Elles ne lui coûtent pourtant pas la vie : il meurt un soir de garde à vue en 1961. '' Au nom de rien, on supprimera l'homme, on supprimera le nom de l'homme, il n'y aura plus de nom. Nous y sommes'.

Rechercher un hébergement à proximité
À découvrir aussi : La littérature bretonne
Contenus sponsorisés