Félicité Lamennais

Félicité Lamennais

Originaire de Saint-Malo, Lamennais s'est éloigné de Chateaubriand, l'autre grand Malouin.

Publié le 13/07/2005
Modifié le 24/05/2018
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Félicité Lamennais

1817. Malouins, romantiques, catholiques et royalistes : Félicité de Lamennais et René de Chateaubriand ont au départ tant de choses en commun. Moins à l'arrivée. Car le premier meurt humble au Père Lachaise -« Je veux être enterré au milieu des pauvres et comme le sont les pauvres. On ne mettra rien sur ma fosse, pas même une simple pierre. Mon corps sera porté directement au cimetière sans être présenté à aucune Eglise»-, tandis que le second offre à la mer un mausolée.

Elu du peuple

Entre les deux, sans pourtant briser les liens d'amitié, une forme d'idéologie, dite révolutionnaire par les uns, sociale par les autres, s'est doucement insinuée. Quand Chateaubriand meurt, en 1848, Félicité de Lamennais s'est rapproché d'Hugo et de Dumas et a renié sa particule. Représentant du peuple, fondateur de journaux -dont L'Avenir, en 1830- il veut croire en une Eglise et un Etat humanistes et démocratiques, et pressent que cette évolution passe par une séparation de l'un d'avec l'autre.

La Marseillaise

Au fil des ans, Lamennais se fait plus radical. Il met chaque jour en pratique, par ses positions et ses écrits -notamment dans les colonnes du Peuple- ce que déjà l'Essai sur l'indifférence laissait deviner. La liberté est totale ou n'est pas : elle touche à l'enseignement, à la politique, à la conscience, à la pratique religieuse. Rien d'étonnant qu'en guise de sacrements, des ouvriers et La Marseillaise l'accompagnent à sa dernière demeure en 1854.

Loin de Saint-Malo.

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