Victor Ségalen

Victor Ségalen

Eternellement étranger et inlassablement xénophile, tel est Victor Ségalen, voyageur idéal.

Publié le 13/07/2005
Modifié le 21/10/2020
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Victor Ségalen

1902. « Ce n'est pas au hasard que doit se dessiner le voyage. Une logique itinéraire est exigée, afin de partir non pas à l'aventure mais vers de belles aventures. »

Tour du monde

C'est ce que fait le jeune médecin brestois lorsqu'il met le cap, en 1903, sur l'Océanie. Première d'une longue série d'explorations qui le mènent, de 1908 à 1917, au coeur de la Chine et de la civilisation Han. Ethnologue -fasciné comme tout naturaliste qui se respecte par les documents humains-, archéologue, explorateur des rives escarpées du Yangzi Jiang, romancier, poète : la plume de Ségalen s'échappe du réel pour mieux le croquer. Car, pour lui, pas de doute : sans cette charge du réel, l'imaginaire s'étiole. Sans la force imaginative, le réel s'embourbe.

Naturaliste

Les deux tissent donc une oeuvre rare, aux antipodes de celle écrite par Pierre Loti, à la fois pittoresque et colorée. « Les Immémoriaux » (1907) évoquent ainsi le dernier souffle de la civilisation maori, contaminée et dévastée par les colons et missionnaires. La mort de Victor Ségalen s'inscrit dans le droit fil de sa vie : elle tient elle aussi du voyage.

On le retrouve mort un soir de mai 1919 dans la forêt du Huelgoat, « Hamlet » ouvert auprès de lui. L'histoire ne dit pas à quelle page. Ni si le fameux monologue skakespearien hanta ses derniers souffles : 'Mourir, - dormir. - Dormir ? Rêver peut-être... après la mort... cette contrée ignorée dont nul voyageur ne revient...'

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