Louise-Jeanne-Marie Barbey séjourne de nombreux étés dans le Morbihan et peint des gestes quotidiens d'une touche colorée et mouvante. Elle réutilise à sa manière la leçon de Gauguin : aplats de couleurs cloisonnées par les cernes, raccourcis de perspectives, lignes curvilignes...
Née à Paris en 1876 d'une famille originaire de Basse-Bretagne, Louise-Jeanne-Marie Barbey exerce en tant que professeur de dessin dans les écoles de lest de Paris. Pendant l'été, elle séjourne régulièrement à Gourin (Morbihan), où Paul Signac l'accompagne en septembre 1927.
Fidèle à l'anecdote bretonne
Louise Barbey reste fidèle à la scène de genre et à l'anecdote bretonne dans ses envois aux Salons (Salon des artistes français de 1903 à 1914 et Salon des indépendants de 1911 à 1939). Elle peint les gestes quotidiens, scènes de champs, fêtes de village ou scènes domestiques, d'une touche colorée et mouvante.
L'influence de Cézanne donnera à ses paysages plus de vigueur et de tons contrastés qui viennent accuser les volumes et donner à ses compositions une architecture colorée. Madame Fellows, filleule et amie du peintre, hérite de ses oeuvres. Conservées dans sa résidence de Londres, certaines sont volées.
En 1995, celle-ci fait don au musée de Vannes dun bel ensemble d'études de l'artiste.