Pierre Cadre, l'exotique

Pierre Cadre, l'exotique

Si « Le débarquement de Madame de Sévigné à Lorient » est un fait historique, le port peint par Pierre Cadre (1884-1972) est le fruit de son imagination. L'artiste pontyvien fait revivre le temps d'une toile le mythe coloré et exotique de la Compagnie des Indes.

Publié le 14/10/2008
Modifié le 24/05/2018
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Le 11 août 1689, la marquise de Sévigné débarquait à Lorient, en provenance de Port-Louis. Elle écrit à sa fille, Mme de Grignan : « Nous allâmes le lendemain (...) dans un lieu qu'on appelle l'Orient, à une lieue dans la mer; c'est là qu'on reçoit les marchands et les marchandises qui viennent d'Orient... ».

Accueillie par Claude Ceberet du Boullay, le directeur de la Compagnie des Indes à Lorient, elle poursuit : « Nous vîmes bien des marchandises, des porcelaines et des étoffes : cela plaît assez ». Un fait historique qui a inspiré Pierre Cadre lorsque, en 1931, il propose ce tableau comme maquette à une fresque murale de 40 m², prévue dans le hall d'honneur de la toute nouvelle chambre de Commerce et d'Industrie du Morbihan, à Lorient (fresque toujours visible actuellement dans les locaux de la CCI).

Fidèle à Pontivy

Pierre Cadre, fils d'un maître tailleur de Pontivy, débutera sa carrière grâce à l'aide de la municipalité qui, en 1903, lui offre une bourse pour s'inscrire aux Beaux-Arts à Paris. Peintre de la Bretagne, il exposera dès 1911 au Salon des artistes français. Malgré une installation à Belle-Ile, après la Première Guerre mondiale, il produira pour sa ville de naissance, Pontivy, de nombreuses oeuvres toujours visibles actuellement.

En 1934, il réalise ainsi une fresque murale de 70 m², dans la grande salle du théâtre, actuellement cinéma Rex. En 1964, à 80 ans, il décorera également la salle du conseil municipal de Pontivy.

Lorient détruit et la Compagnie des Indes sont aussi deux de ses sujets de prédilection.

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