Le port de Minihic-sur-Rance

Le port de Minihic-sur-Rance

Au loin, de l'autre côté de l'à plat gris-bleuté de la Rance, ronronne un tracteur qui pousse son sillon. Après le moulin, la petite route sillonne elle-aussi en cascade vers le port de Pleurtuit. Les sons mats du chantier naval couvrent le Pleurtuit terrien. Nous sommes à Minihic-sur-Rance, petit port de granit vieux du XVIIIe siècle.

Publié le 29/05/2009
Modifié le 28/05/2019
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Minihic-sur-Rance

Dans un méandre....

La cale de la Landriais s'incruste dans un méandre de la Rance, ici lassive et échancrée. Un repli de rivière, où logent les bateaux de plaisance, l'hiver, loin des rigueurs de la Manche et de l'Océan, et sous la protection de Notre-Dame de la Miette, dont la statue veille sous les pins, sentinelle votive.

Le port-baptisé Minihic-sur-Rance en 1849 - connaît depuis deux siècles une animation régulière, à la fois comme lieu de passage et comme lieu de travail. Pêcheurs, charpentiers de marine et transporteurs en provenance ou en partance pour Saint-Malo et Saint-Servan s'y retrouvent à la calette et dans les estaminets tout proches. On y descend en empruntant le dérubloir, aujourd'hui rue des pêcheurs partis pour les Terre-Neuvas, hommage aux bataillons de Grand Nord. Devant le flux grandissant des navires marchands et de pêche, la calette se fait cale, en 1880. En l'arpentant, on retrouve encore aujourd'hui son empierrement d'origine.

L'âge d'or des chantiers navals

Le XIXe siècle est aussi l'âge d'or des chantiers navals. On en compte huit répartis en 16 exploitations en 1850. Gabares, chippes, bisquines et petits caboteurs estampillés Minihic naviguent par dizaines sur les bancs de grande pêche et le long des côtes.

La prospérité - relativement récente- de la cale la Landriais n'a jeté que tardivement de l'ombre à la cale de Jouvente, située en aval. Coiffée d'une hôtellerie de pierre, la cale s'enfonce dans des eaux claires. De sa courte jetée de pierre, on aperçoit plus bas les contreforts de l'usine marémotrice. Dès l'époque romaine, Jouvente est pièce maîtresse de la voie romaine Corseul-Saint-Malo.

En 1766, on pense établir entre Jouvente et Passagère, un bac à voitures. Projet mort-né.

Aujourd'hui, seule la brise paisible berce les chênes et les mouillages.

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