La sterne de l'île-aux-Dames

La sterne de l'île-aux-Dames

L'île-aux-Dames est l'un de ces petits îlots rocheux de la baie de Morlaix situé entre l'îIe Callot, à l'ouest, et la pointe de Primel, à l'est.

Publié le 08/07/2005
Modifié le 03/05/2018
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Ile-aux-Dames

Cet ensemble insulaire de faible superficie (moins de deux hectares), peu végétalisé, est colonisé par des oiseaux marins, ce qui lui a permis d'être classé en réserve naturelle.

L'île-aux-Dames en est le fleuron car elle présente la particularité d'être le nichoir de la sterne Dougall, ce qui en fait le troisième îlot le plus important de Bretagne en terme de richesse d'animaux marins.

Ce petit ensemble insulaire de dix îlots de la baie de Morlaix, auquel appartient l'île-aux-Dames, a été déclaré réserve ornithologique en 1962. Il est devenu la propriété du Domaine public maritime qui l'a rétrocédé à la SEPNB-Bretagne Vivante (Société pour l'étude et la protection de la nature en Bretagne).

Nichoir de la sterne Dougall

Modeste tumulus de sable et de granit de 0,5 hectare et de forme longiligne, culminant à neuf mètres au-dessus de la mer, l'île-aux-Dames mérite son titre de fleuron de la baie. Elle abrite la totalité des effectifs français d'une espèce très rare, la sterne de Dougall.

Traditionnellement, 80 couples y nichent, alors qu'on en répertorie à peine plus de 1.000 en Europe. Ewen De Kergariou, le conservateur de la réserve de la baie, justifie cette présence par l'exceptionnelle configuration de l'île : « Les sternes recherchent plutôt des îles assez basses, orientées nord-sud avec, si possible autour de l'îlot, une zone de pêche ».

Au total, ce sont 1.300 couples d'oiseaux nicheurs qui sont recensés en 2003 sur l'île-aux-Dames. Les différentes espèces de la sterne sont les plus présentes : on dénombre 820 couples de la sterne Caugela. Les goélands (marins, argentés et brun) ainsi que les cormorans et quelques couples de canards complètent l'effectif.

Le « fragile trésor ailé de la baie de Morlaix »

Pour faire face aux incessantes allées et venues des plaisanciers ou des chasseurs, la SEPNB a obtenu le droit de faire reconnaître la réserve ornithologique en réserve de chasse, en 1973.

Cette mesure interdit l'accès des îlots à moins de 80 mètres et permet aux oiseaux hivernants de se reposer. Des panneaux interdisent l'accès des îles du 1e r février au 31 août.

Cette décision n'a été facile à imposer et, encore aujourd'hui, les naturalistes doivent mener une lutte quotidienne pour éloigner les plaisanciers, les chasseurs et les pêcheurs hors du périmètre de sauvegarde.

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