Le Tinduff. À la pêche aux bonnes idées

Le Tinduff. À la pêche aux bonnes idées

Le port du Tinduff à Plougastel a du coffre ! Encore sept patrons-pêcheurs l'hiver (deux l'été), plus de 200 plaisanciers, un chantier naval, un bar-restaurant et bouquinerie, et un immense terre-plein sous-utilisé.

Publié le 02/12/2011
Modifié le 20/04/2018
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Le Tinduff. À la pêche aux bonnes idées

Le Tinduff, principal port de Plougastel, est l'objet d'une récente étude, rendue par l'Agence d'urbanisme du pays de Brest (Adeupa), qui dresse un état des lieux. Comment développer le potentiel de ce port et de son immense terre-plein, sans dénaturer le site ? Comment le rendre encore plus attractif, en lui rendant son aspect d'autrefois?

L'étang à marée, remblayé dans les années 70 pour les besoins des ostréiculteurs, pourrait revoir le jour au Tinduff, derrière le petit pont qui existe toujours sur un parking ; ce même parking qui, invariablement lors des plus grandes marées, est submergé. Les plus petits bateaux qui n'ont pas peur d'échouer pourraient y stationner.

Des réticences

Un peu plus loin, des terrains sont disponibles pour développer un accueil touristique encore à déterminer. Une piste de réflexion, pas toujours du goût des habitants qui défendent leur tranquillité et qui avancent l'accès tortueux et dangereux pour arriver au port (la route qui descend du bourg). La traversée du village de Lestraouen, au-dessus du port, ne milite pas non plus pour un afflux de visiteurs. Et pourtant, le potentiel existe pour ce site abrité des vents dominants, blotti à l'Ouest d'une large baie abondée par trois rivières, dont celle de Daoulas au Nord-Est.

Sur le port, la grande jetée protège les plus petits bateaux des vents de sud. Au total, plusde 200 corps-morts parfaitement organisés par l'association des plaisanciers. Sur les quais, le café du port, repris par Pascale et Jean-Michel Thomas offre une grande terrasse devant les bateaux, des livres de mer à l'intérieur et des moules-frites tous les midis et les vendredis et samedis soir.

Petites structures touristiques

Un peu plus loin, le chantier nautique et ses moyens de mise à l'eau et d'hivernage soutiennent, comme il se doit, l'activité de plaisance du port, qui a nettement pris le dessus sur la pêche. Les pistes de développement, avancées dans cette récente étude formulée par l'Adeupa, sont nombreuses et diverses. Elles évoquent l'intérêt d'y créer une zone d'étang à marée pour augmenter la capacité d'accueil des petits bateaux. Elles lancent l'idée d'un camping de 150 à 200 places et d'une petite unité de village-vacances, ainsi que la création d'une aire de carénage, d'un accueil spécifique et de sanitaires pour les plaisanciers et les visiteurs (cabotage), d'une estacade en bois favorisant la promenade et l'accostage à marée haute, l'ouverture d'un gîte pour les randonneurs, d'un espace récréatif et culturel de plein air (à Penn-al-Lann).

Le Tinduff doit développer sa situation idéale pour le petit cabotage. «Ce développement doit s'effectuer en respectant l'authenticité du lieu, en essayant de favoriser les aménagements de type écrin naturel et infrastructures légères», reprennent l'élu chargé des ports, Jean-Jacques Belbeoc'h et Didier Vaubaillon, le directeur général des services à la mairie de Plougastel.

Côté valorisation des produits régionaux, la même étude évoque l'opportunité de créer une boutique ou un restaurant de produits locaux (fraises, tomates, poisson, coquillages, coquilles). Le port deviendra-t-il, un jour, un axe fort du tourisme local ? Il risque de se passer encore quelques marées, avant de voir se transformer le tranquille havre du Tinduff.

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