Rozbras, à Riec-sur-Bélon

Rozbras, à Riec-sur-Bélon

A mi-chemin entre la mer et Pont-Aven, Rozbras est un port charmant de l'Aven.

Publié le 10/08/2005
Modifié le 16/05/2018
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Rozbras

Quelques maisons dans un écrin de verdure s'ancrent sur un quai, où s'adosse la cale. Tout est dit : Rozbras tient dans un mouchoir de poche.

Abri par excellence, Rozbras a longtemps accueilli une intense activité commerciale et artisanale. En 1900, de nombreuses carrières de pierre bordent encore l'Aven, plus de cent tailleurs de pierre s'y activent. Pierres taillées, cidre, sacs de blé encombrent alors son quai d'un dans l'attente embarquement vers Nantes, Bordeaux ou Libourne. Les chaloupes remontent chargées de barriques de vin. Le marin peut y poser pied à terre, y dîner ou lever la chope. Le bourg est petit mais accueillant.

Pour un oui, pour un non...

On y travaille d'arrache pied. Les douaniers s'y installent vers 1890, et la presse à sardines témoigne des va-et-vient des thoniers et des chalutiers.

La flottille compte alors des dizaines d'embarcations qui trouvent à Kerdruc, sur la rive opposée, le savoir-faire des charpentiers de marine. Rafraîchis au chantier naval après un hiver couchés dans la vasière, les thoniers repartent en mer aux beaux jours, côté Rozbras une année, côté Kerdruc l'année suivante. Ces deux bourgs-là marchent la main dans la main.

La rivière se traverse pour un oui, pour un non. Pour aller chercher du pain, pour livrer une coiffe amidonnée, pour une balade dominicale en famille. C'est l'époque où l'on va à pied; le passeur ne transporte d'ailleurs que les piétons? L'époque du passeur est aujourd'hui révolue, fini le passage pour le plaisir.

C'est dommage car la plus jolie vue de Rozbras s'obtient des quais de Kerdruc.

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