Tristan, trésor de l'histoire

Tristan, trésor de l'histoire

A quelque 300 mètres de la pointe du Guet, à Douarnenez, l'île Tristan, accessible à marée basse, a longtemps été un rêve d'île pour les Douarnenistes.

Publié le 08/07/2005
Modifié le 24/09/2020
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Ile Tristan
Tristan

À l'entrée du Port Rhu, l'île Tristan aux charmes longtemps défendus, est plus connue pour avoir hébergé le brigand de la Fontenelle que les amours de Tristan et Iseult. La situation géographique et la présence d'eau douce y ont favorisé l'installation des hommes. La diversité des paysages y est remarquable et nombreux sont les témoins de son histoire riche et mouvementée. Achetée en 1911 par le poète Jean Richepin, elle est aujourd’hui la propriété du Conservatoire du littoral. Ce site classé et fragile est ouvert au public lors de visites guidées (renseignement à l’office de tourisme).

Le repère du brigand La Fontenelle, la villégiature du poète et auteur dramatique Jacques Richepin, fermée au public jusqu'à la fin du XXe siècle, a grandi dans l'imaginaire des petits et des grands. Tristan recelait bien des trésors cachés par les frondaisons des grands arbres.

Eblouis par la richesse du lieu

En 1995, quand le Conservatoire du Littoral a acquis ce petit bout de terre ovale (300 mètres de long et 250 mètres de large), après une longue procédure d'expropriation, l'accès à l'île a été autorisé. La magie n'a pas disparu. Les premiers visiteurs ont été éblouis par la richesse du lieu. Le mythe a survécu.

Cette terre est un condensé d'histoire qui se découvre pas à pas. On sait que l'île, qui fut peut-être un oppidum gaulois, a abrité un site monastique au haut Moyen Age. Au XIVe siècle, Tristan abritera une garnison, puis, au XVIe siècle, deviendra une place forte du seigneur ligueur Guy Eder de la Fontenelle.

Si les fortifications de cette époque ont disparu, Vauban y laissera bien sûr sa marque et, bien plus tard, les Allemands y bâtiront plusieurs blockhaus.

Le jardin exotique, un véritable joyau

L'histoire n'y est pas seulement militaire. Une conserverie fonctionnera dans la deuxième moitié du XIXe siècle, avant que ne s'ouvre le temps des fêtes mondaines autour de la maison de maître, construite au début du XXe siècle par la famille Richepin. Une petite colonie (passeurs, jardiniers, domestiques...) vit alors sur l'île, exploite une ferme et un beau verger.

Les propriétaires y aménagent un jardin exotique riche de bambous, magnolias... qui est toujours un joyau.

Abîmée par l'ouragan de 1987, délaissée par les héritiers Richepin, Tristan sera acquise par le Conservatoire. Un gardien y réside en permanence.

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