Pointe du Raz : à la découverte de la distillerie Moby Dick

Pointe du Raz : à la découverte de la distillerie Moby Dick

C’est à Plogoff, non loin de la pointe du Raz, qu’Émilie et Étienne Jacques ont installé la distillerie Moby Dick. Ils y transforment fruits et céréales en whiskies, gins, pastis et liqueurs bio, au rythme tranquille de vieux alambics en cuivre...

Publié le 14/09/2020
Modifié le 26/10/2020
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Etienne et Émilie Jacques posent à côté d'un de leurs alambics
Erwan Balança

À quelques dizaines de mètres de la route principale de Plogoff, le hameau de Kerhuret est, en ce matin de juin 2020, baigné par le soleil du printemps. Nous sommes d’humeur vagabonde. En poursuivant notre chemin, nous savons que nous parviendrions rapidement à la pointe de Feunteun Aod, connue des amateurs de patrimoine maritime pour son petit port-abri. Mais nous avons rendez-vous. Ce midi, à table, Étienne et Émilie Jacques, les fondateurs de la distillerie de la pointe du Raz, nous raconteront leur histoire. En attendant, nous assisterons à la formation que dispense Étienne à trois stagiaires. Énora, Vincent et Gildas sont à Plogoff pour trois jours. Venus de Guiscriff, de Normandie et de Paris, ils ont tous les trois pour projet de reconversion professionnelle de monter leur distillerie artisanale. Cette activité a aujourd’hui le vent en poupe, dans le sillage de la vague des brasseries qui ont ouvert un peu partout en France, et ailleurs, depuis une dizaine d’années.

  • Un bel alambic pour la distillerie


Dans le hangar qui abrite la distillerie, le trio observe avec attention la montée en température d’un bel alambic en cuivre. Le futur whisky qui y chauffe a déjà connu une première distillation la veille, afin de séparer l’alcool de l’eau. Aujourd’hui, nous assistons à ce que l’on appelle la repasse, une deuxième étape qui va permettre cette fois de séparer les alcools, de garder le bon (l’éthanol) et de jeter les mauvais (le méthanol notamment).

Dans quelques minutes (la distillation artisanale n’est pas une science exacte), un léger filet, le distillat, se mettra à couler. Mais, pour le moment, l’alcool n’a pas encore passé le coude de l’alambic, après lequel il glissera dans le “ col de cygne” vers le refroidisseur. Étienne profite de ce délai pour faire un petit point sur ces belles pièces de cuivre. Les siens sont de véritables pièces de collection, qui font briller d’envie les yeux de nos trois stagiaires.

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