Landes et tourbières des Monts d'Arrée

Landes et tourbières des Monts d'Arrée

Du plus haut jusqu'aux bas fonds.... les Montagnes de l'Arrée soufflent le chaud et le froid, elles possèdent ce double visage.

Publié le 21/04/2010
Modifié le 24/11/2020
A- A+
Landes et tourbières des Monts d'Arrée

Site emblématique de la Bretagne intérieure, point culminant, petite ambiance des plaines d'Irlande, solidité du roc balayé par les vents d'Ouest, fouetté par les pluies abondantes, enveloppé par la brume épaisse... (et parfois avec les trois en même temps ! Ainsi que le conte joyeusement le chanteur et musicien.)

Et puis cette eau, source de la vie qui sommeille dans les profondeurs fangeuses des portes de l'enfer. Ces tourbières conservatrices et mystérieuses dans lesquelles on ne s'aventure qu'avec prudence et crainte. Une randonnée incontournable à faire sur une journée. Elle commence avec la Noce de Pierres. On dit que cette noce populaire s'encanailla et s'enhardit tellement qu'elle manqua de respect au recteur de Botmeur, l'empêchant même d'accomplir son office et de donner l'extrême onction à un paroissien. Puis le cortège s'éloigna chantant et dansant sur la lande. On ne les revit plus, mais on retrouva une vingtaine de pierres figées, pétrifiées pour l'éternité.

La descente de la colline vers le fond du lac de Brennilis marque le passage qu'il ne faut absolument pas quitter pour ne pas se perdre dans les tourbières traitresses du Yeun Ellez.

Puis Botcador et la Croix Cassée annoncent la remontée, longue et rocailleuse vers Menez Kador. 383 m ? 384 ? ou 385 ? Qu'importe la hauteur. Le paysage est somptueux, grandiose. D'ici, on embrasse toute la force et la plénitude des Monts d'Arrée depuis Roc'h Trédudon, Roc'h Trévézel, Menez Mikel, et Brennilis. Une volte face laisse entrevoir l'Elorn, Le Drennec, St Rivoal et Commana sont légèrement masqués, et entre Sizun et Le Faou, la vue se porte au loin... au large... par très beau temps, c'est Brest et sa rade.

Une courte mais raide descente oblige à une remontée encore plus sévère pour rejoindre St Michel de Brasparts. Le terre-plein et la chapelle attirent de nombreux visiteurs et pèlerins. Elle fut édifiée en 1672 et est sous la protection de l'archange, celui qui terrassa le dragon. Ici, point de bête immonde en vue. Mais peut être se cache-t-elle derrière quelque pierre, ou sous la terre frêle et acide, à moins qu'elle ne soit tapie en chacun de nous.... le lieu est si étrange qu'il nous en protège et semble vouloir la réveiller en temps...

Rechercher un hébergement à proximité
Contenus sponsorisés