Musée des Jacobins

Musée des Jacobins

Musée d'histoire et d'ethnographie, du Léon et du Petit-Trégor, musée des Beaux-Arts créé il y a un peu plus d'un siècle dans l'ancienne église du couvent des Jacobins, le Musée des Jacobins s'est enrichi au fils des années par des dons et dépôts importants.

Publié le 31/08/2004
Modifié le 11/09/2018
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Le Musée des Jacobins présente aujourd'hui une riche collection de peintures françaises et étrangères, dont 'Pluie à Belle-lle', de Claude Monet, reste le chef d'œuvre. Les arts et traditions populaires, l'orfèvrerie morlaisienne et l'art contemporain occupent également une place importante au sein des collections permanentes.

Claude Monet

Musée d'art et d'histoire, le Musée des Jacobins a été créé il y a un peu plus d'un siècle dans l'ancienne église du couvent des Jacobins. Le Musée des Jacobins s'est étendu en 1985 dans une aile restaurée du couvent permettant notamment de présenter des expositions temporaires.

Aux collections archéologiques de la Société d'études scientifiques du Finistère, aux collections de peinture ancienne du comte de Tromelin se sont ajoutées des œuvres acquises par la ville ou déposées par l'Etat, en particulier entre 1885 et 1905, à la faveur du legs Ange de Guernisac.

Le Couvent des Jacobins

Le musée est situé dans une partie du couvent des Jacobins dont l'église, fondée en 1230 grâce aux libéralités du duc de Bretagne, est la plus ancienne de la ville. Ce vaste vaisseau, complété au XIVe siècle d'un collatéral et des deux rosaces et, au XVIIe, d'un faux transept, a été divisé par un plancher lors de la transformation du couvent en caserne au XIXe siècle. Le cloître a disparu et les bâtiments conventuels ont été profondément remaniés.

Les bâtiments conventuels et l'église restaurés, classés parmi les monuments historiques, feront prochainement l'objet d'une restauration complète.

La maison à pondalez

  • Département du Musée des Jacobins, appelée à devenir un centre d'interprétation du patrimoine, c'est une maison civile à pans de bois, récemment restaurée, représentative d'une typologie propre à la ville de Morlaix. Le terme breton pondalez s'applique à l'escalier à galerie qui caractérise ces constructions et le vaste espace central dans lequel il se développe en assurant les liaisons entre les différents corps de logis.

  • Des pièces d'architecture et de décor porté de ce type de maison et une abondante iconographie ancienne y seront présentées. Les propriétaires, les activités et le contexte historique seront évoqués ainsi que, plus près de nous, les enjeux, la restauration et les techniques mises en oeuvre à cette occasion. La conservation du maximum des éléments d'origine, la restitution des volumes initiaux et d'un état le plus proche de la construction du XVIe siècle en font aujourd'hui un édifice de référence dans le domaine de l'architecture à pans de bois.

  • Cheminées à épaulement,

  • Décor peint du XVIIe siècle,

  • Escalier et galerie en bois sculpté (l'un des deux escaliers à pondalez les mieux conservés de Morlaix en couronnement du poteau d'angle, sculpture de saint Jean l'Evangéliste),

  • Fenêtres à volets coulissants,

  • Décors peints des poutres, solives et pans de bois (XVIIe siècle),

  • Ensemble de figures sculptées sur la façade principale, dont une représentation de l'Annonciation (1236).

Les collections

Archéologie : C'est en 1880 que l'église, alors désaffectée, devient le lieu de présentation des collections archéologiques de la Société d'études scientifiques du Finistère. Il s'agit essentiellement de mobilier de provenance locale, de l'âge du bronze et de l'âge du fer, de monnaies osismes, en particulier le très beau vase gaulois en céramique noire, lustrée à décor celtique gravé, dit vase de Saint-Pol et du matériel de la nécropole de Bagatelle fouillée par Edmond Puyo, le premier conservateur du musée. Récemment, ces collections ont fait l'objet d'une étude approfondie qui a donné lieu, en 1998, à la publication d'un catalogue raisonné.

Peinture ancienne : Provenant des premiers dons et legs puis des achats et dépôts successifs, quelques peintures des écoles flamandes, hollandaises, italiennes, Venus et Adonis de Romanelli; françaises, portrait de Madame Andler, de Courbet; des peintures contemporaines comme l'ensemble des Baader, les paysages de Yan'Dargent ou les œuvres des artistes anglais accueillis par le comte de Tromelin, William Wild et Richard-Parker Bonington.

Peinture moderne : Dès l'entrée en jouissance du legs Guernisac, la ville affecte une partie des fonds à l'aménagement du musée et une autre partie à la constitution de collections. Des œuvres contemporaines sont acquises par la ville, données par les artistes ou déposées par l'Etat : Bahieu, Boudin, Bouquet, Couture, Girardet, Elodie La Villette, Tattegrain; des oeuvres d'inspiration bretonne : Deyrolle, Fines, Guillou, Granchi-Taylor. Le musée connaît une nouvelle mutation en 1927 grâce à l'initiative de la Société des Amis de Gustave Geffroy, sous l'impulsion de l'inspecteur des Beaux-Arts, Armand Dayot, qui suscite des dons et rassemble des œuvres impressionnistes et post-impressionnistes de Monet, Le Sidaner, Ménard, Raffaëlli, Laugé, Rodin, artistes que le critique d'art et écrivain avait connus et défendus. Deux enrichissements importants viennent compléter significativement cet ensemble : en 1997, 19 peintures, quatre dessins de l'artiste australien, John-Peter Russell, installé pendant près de vingt années à Belle-Ile-en-Mer; et deux bustes, le sien, sculpté par Harry Bates, et celui de sa femme, en argent, par Auguste Rodin, constituent le dépôt, par le Musée du Louvre-Fonds Orsay, du legs de la fille du peintre.

En 1999, les descendants de Maurice Denis ont mis en dépôt au musée les décors peints par l'artiste pour sa maison de Perros-Guirec et des panneaux d'un chemin de croix pour la chapelle de La Clarté du même lieu.

Sculpture religieuse : Au milieu du XXe siècle se développent des ensembles de sculptures en bois ou en pierre du XVe au XVIIIe siècle, provenant d'églises et de couvents de la région.

Orfèvrerie morlaisienne : Plus récemment, le Musée des Jacobins a entrepris une collection d'orfèvrerie civile locale -coupes de mariage, écuelle, flambeaux-, représentative des ateliers des XVIIe et XVIIIe siècles, période où l'on recense plus de vingt maîtres orfèvres inscrits à la jurande de la ville.

Arts et traditions populaires : La collection du Breton -mi-Léonard - mi-Cornouaillais- Jacques Burel, disparu en 2000, entrée au musée grâce aux dons, aux achats et, finalement, à un legs, enrichit significativement les ensembles de mobiliers et d'objets d'arts et traditions populaires, représentatifs des métiers, des pratiques et savoir-faire, des coutumes et des croyances des Pays de Morlaix, du Léon, de Trégor finistérien et Cornouaille.

L'ethnographie extra-européenne est aussi présente dans les collections, témoin du passé maritime de la cité.

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