L'église de Saint-Thégonnec renaît de ses cendres

L'église de Saint-Thégonnec renaît de ses cendres

Sept ans après, presque jour pour jour. En grande partie ravagée par un incendie le 8 juin 1998, l’église de Saint-Thégonnec renoue avec son histoire et ses chefs-d’œuvre.

Publié le 14/07/2005
Modifié le 28/10/2020
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Saint-Thégonnec

Après le Parlement de Bretagne, à Rennes, la restauration de l'église de Saint-Thégonnec a été le plus grand chantier patrimonial jamais entrepris sur le sol breton.

Une vingtaine d'entreprises ont été sollicitées. L'Etat, la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), la Région, le Département et la Ville ont participé aux travaux, à titre de financeurs ou de maître d'œuvre. Un chantier de quatre ans, dont le coût total s'élève à cinq millions d'euros. Un résultat qui dépasse largement les premiers projets élaborés peu après le sinistre.

« Rudes négociations »

« Le clos et le couvert (toiture, charpente, surfaces murales) ont été entièrement refaits. Le mobilier, constitué de quatre retables (le plus grand dépasse 12 mètres de haut), d'un arbre de Jessé, d'une chaire à prêcher en boiseries polychromes..., a été restauré ou reconstitué à l'identique. L'orgue et les vitraux ont également connu une cure de jouvence », énumère Yvon Abiven, député-maire de Saint-Thégonnec.

« Finalement, l'église a retrouvé son apparence du XVIe siècle et toutes ses couleurs. Une harmonie et une luminosité en plus », fait valoir l'élu, porteur du projet de restauration. La grand-messe, célébrée dimanche par l'évêque du diocèse, marquera ainsi le début du renouveau de l'édifice. Le dévoilement du retable de Notre-Dame-de-Vray-Secours, à proximité duquel l'incendie s'est déclenché, signe quant à lui, la fin de « rudes négociations » engagées entre la collectivité et les assurances.

Bras de fer... 

Assumant finalement 3,2 millions d'euros, elles avaient débloqué, en 1999, à l'issue des premières expertises, une enveloppe de 2,5 millions d'euros.

« C'est un véritable bras de fer qui nous a opposés aux assureurs, à leurs experts et à leurs avocats », témoigne le maire de Saint-Thégonnec. « Si, à cette époque, il me restait une once d'innocence, je n'en ai plus du tout aujourd'hui », déplore Yvon Abiven. Même s'il l'a remportée, l'élu considère cette bataille « comme une charge trop lourde pour une commune de la taille de Saint-Thégonnec (2.500 habitants) ».

La fin des travaux, officialisée samedi, lui apporte donc un « certain soulagement ».  Mais une « grande fierté aussi ».

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