Pardon des Glénan

Pardon des Glénan

Rarement les Glénan avaient connu une telle influence. Dimanche, l'effet conjugué d'un soleil des plus radieux et de la vingtième édition du pardon a drainé quelques 5.000 personnes sur l'archipel. Il y en avait partout, sur le Loch, à Penfret, Guiriden et bien sûr Saint-Nicolas, lieu de la célébration religieuse. Une véritable fête bretonne où se mêlaient tradition, liturgie et esprit festif.

Publié le 11/09/2007
Modifié le 01/04/2021
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Pardon des Glénan

 Dans « la Chambre » et à « la Pie », plus question de trouver un mouillage. On voyait des mats à perte de vue. Près de 300 bateaux ont ensuite participé à la bénédiction en mer et au dépôt de gerbe en mémoire des marins disparus. Impressionnant. Le pardon des Glénan clos généralement la saison estivale fouesnantaise. Les marins aiment à cette occasion se retrouver sur le « caillou », surnom familièrement donné à Saint-Nicolas. Ils viennent de Concarneau, du Pays bigouden ou de l'Aven, car c'est une manifestation dédiée au monde maritime dans son ensemble. Les vedettes SNSM Lapous Moor, de Bénodet, Men Meur du Guilvinec, Margodig de Loctudy, Capitaine Cook de Doëlan, Bro Foën de Fouesnant et Ar Beg de Trévignon avaient hissé le grand pavois pour donner au pardon un air de fête. Tous ont participé avec les fidèles à la messe, célébrée par les abbés Jean-Paul Larvol, secrétaire général de l'évêché de Quimper et curé de Bénodet, et Louis Gaonac'h, curé de Fouesnant.

La cérémonie s'est déroulée dans l'ouest de Saint-Nicolas, où se trouve une croix qui défie vents et embruns. Les costumes bretons ont attiré l'œil et les objectifs des appareils photos, mais force est d'avouer qu'il tardait à beaucoup que ne cesse l'office. L'habit traditionnel n'est pas compatible avec un soleil de plomb. On a ainsi vu des enfants quitter les rangs pour prendre un peu d'air frais près du rivage.

Bord à bord, l'issue de la célébration, les fidèles ont regagné la cale lors d'une procession avec bannières et musique. La fête était lancée. Ils ont embarqué pour le centre de l'archipel où les curés ont procédé à la bénédiction de la mer. Un moment de recueillement et une minute de silence largement respectée. Chaque année, un marin fouesnantais a ensuite l'honneur de déposer une gerbe en mer. Dimanche, ce fut au tour de Lucien Le Fur, patron du Bacchus, l'un des derniers pêcheurs de Beg-Meil. Les vedettes, voiliers et autres semi-rigides étaient si nombreux qu'il était difficile d'éviter les collisions. Le retour sur Saint-Nicolas a sonné le glas de la partie religieuse pour laisser place à une fête païenne. Rires, chants et danses ont ponctué l'après-midi.

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