Yves Coppens, chercheur d'os...

Yves Coppens, chercheur d'os...

« Bonjour Yves Coppens, chercheur d'os ». L'homme est souriant, disponible et pourrait parler des heures de ce qui donne un sens à sa vie : la recherche de nos origines. Il préside aujourd'hui la réflexion sur le site de Carnac.

Publié le 14/07/2005
Modifié le 22/06/2018
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Yves Coppens

Devenu célèbre en 1974 en co-découvrant Lucy, notre cousine australopithèque, Yves Coppens est attaché à sa terre du Morbihan. Il y revient assez régulièrement pour pouvoir présider le groupe de travail sur Carnac.

Il y a 30 ans cette année, vous découvriez Lucy. Quels souvenirs gardez-vous de ce moment ?

J'en garde la sensation d'une émotion diffuse car tout s'est fait progressivement. On a d'abord découvert quelques ossements en se disant qu'il n'y en aurait pas d'autres. Et puis, au fil de nos recherches, on en trouvait toujours plus. On a compris petit à petit que c'est un corps que l'on allait reconstituer. Quand toute l'équipe a sauté de joie, moi, il m'a fallu peut-être huit jours. Je devais être sûr. Et puis j'ai pris conscience que c'était fantastique. Lucy avait un rôle historique important puisqu'elle était le premier préhumain à la fois debout et grimpeur.

Lucy a passé l'été 2004 à Carnac, sur votre terre de naissance. Tout un symbole ?

C'est une symbolique très forte. Ma vocation est apparue très tôt, je devais avoir sept ou huit ans. Et je pense qu'inconsciemment, cette passion est née sur les sites mégalithiques de Carnac, La Trinité-sur-Mer... Au lieu d'aller à la plage, je préférais aller me promener au cœur des ajoncs, des landes. Alors forcément, je tombais souvent sur un menhir par-ci, un dolmen par-là... en faisait fonctionner mon imaginaire d'enfant et, venir avec cette jeune femme, ici, 60 ans plus tard, c'est pour moi un retour au lieu de mes premières amours. C'est très fort.

Vous allez prendre la présidence du futur Comité scientifique des mégalithes de Carnac. C'est important pour vous ?

Oui car, justement, c'est donner un peu plus de mon temps à ma terre natale pour l'aider à gérer le fabuleux patrimoine historique qu'elle possède. C'est aussi, sans doute, une manière de lui dire merci.

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