Le phare des Triagoz

Le phare des Triagoz

Au sortir de la guerre de Crimée, la France veut elle aussi, à l'instar des Américains et des Anglais, créer des lignes régulières de paquebots à vapeur. Dès lors, l'urgence est de baliser les chenaux d'accès.

Publié le 05/08/2005
Modifié le 25/06/2018
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Le phare des Triagoz

« A aucune époque, écrit l'ingénieur en chef des Côtes-du-Nord, la sollicitude de l'Etat pour la sécurité de la navigation ne s'est manifestée par d'aussi grands et aussi constants efforts. Dans peu de temps, tout ce qui est humainement possible de faire pour signaler les dangers de nos côtes aura été exécuté. L'ensemble de ces travaux est certainement une des gloires les plus pures de notre temps. »

En rose et bleu

C'est dans ce contexte qu'un décret impérial stipule, le 12 mai 1860, l'érection d'une dizaine de phares sur le littoral français, dont celui des Triagoz, érigé sur l'écueil de Guen Bras, situé à 6,5 milles du port de Ploumanac'h. Les travaux débutent en 1861, pour s'achever quatre années plus tard, au prix de dures épreuves. Exécutée en pierres de granit bleu de l'île Grande et en moëllons roses typiques de Ploumanac'h, la grosse tour carrée à l'allure de donjon gothique s'impose peu à peu dans le paysage.

Cet édifice fait la fierté des deux ingénieurs en charge de son chantier, messieurs Dujardin et Pelaud. En liaison avec Léonce Reynaud, le directeur du Service des phares, l'ingénieur Dujardin a dessiné en artiste le phare des Triagoz, soucieux de son esthétisme, y compris vu de la côte.

Jusqu'à son électrification en 1981, tout fonctionnait au pétrole dans le phare des Triagoz qui a finalement été automatisé en 1984. C'en est fini du temps où, comme l'écrivait Victor Hugo, « L'architecture d'une tour de phare était magnifique et extravagante...

Entre les fantaisies de pierre, il y avait des fantaisies de fer, de cuivre, de bois ».

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