Le phare du Portzic

Le phare du Portzic

Ses deux éclats blancs et rouges toutes les douze secondes se déclenchent automatiquement depuis 1984.

Publié le 06/09/2005
Modifié le 03/10/2019
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Phare de Portzic

Si l'on en croit Léonce Reynaud (1803-1880), un phare octogonal est plus économique, plus pratique à l'usage et plus esthétique qu'un phare cylindrique pour une même stabilité. Cet architecte, créateur de la gare du Nord à Paris, considère l'octogone comme « quelque chose de plus élégant en raison des arêtes qui divisent le fût comme les cannelures sur une colonne. »

La Marine impatiente

C'est donc selon ce précepte que Louis Plantier, ingénieur en chef des Phares et Balises du Finistère, dirige en 1848 les travaux de l'une des premières tours octogonales de France, haute de 35 mètres et culminant à plus de 50 mètres au-dessus des flots. Depuis plusieurs années déjà, la Marine réclame avec insistance la sécurisation du goulet de Brest.

L'administration laisse le dossier en latence et, malgré la décision signée en 1843, il faut encore attendre cinq ans pour que la première pierre soit posée. Si l'attente a été longue, le résultat est de qualité. La tour réalisée en pierre de taille est équipée du dernier système d'éclairage, coûteux mais efficace, inventé par Augustin Fresnel.

Il s'agit d'une lentille à anneaux catadioptriques, composée de lamelles de verre à section triangulaire. Le feu, en concentrant les rayons à l'horizontale, est beaucoup plus intense et l'absence de réflecteur accroît d'autant sa luminosité. Ses deux éclats blancs et rouges toutes les douze secondes se déclenchent automatiquement depuis 1984.

En choisissant le terrain militaire placé face à la Pointe des Espagnols pour Portzic, la Marine a tapé juste, le point de vue est encore idéal de nos jours. La vigie chargée de réguler le trafic maritime à l'entrée de la rade de Brest a pris place au pied du phare, en 1987.

Le rayon, placé dans l'alignement du Petit-Minou, trace la voie la plus sûre vers le port de Brest, axe indispensable aux quelque 11.000 navires qui transitent chaque année par le goulet.

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