Arz, un peu d'aventure

Soumis par Bretagne.com le lun, 07/11/2005 - 14:49

Une fois le chenal de Roguédas franchi, elle apparaît. L'île d'Arz est, avec l'île-aux-Moines, la deuxième île habitée du Golfe du Morbihan.

Le bateau du passeur s'arrête à la cale de Béluré, au terme de quinze à vingt petites minutes de mer calme, selon la marée, à partir de Barrarach (Séné) et de Conleau (Vannes).

A l'arrivée sur l'île, c'est un peu d'aventure qui commence. Arz s'apprécie surtout sac au dos. Si les jambes sont capables de supporter dix kilomètres, alors on peut partir pour un tour complet. Arz, c'est une petite campagne vallonnée qui émerge du golfe avec ses flèches de sable et ses zones humides servant autrefois de marais salants.

Tout au long de ce circuit bleu, sans grande difficulté, bien balisé, on opère un 360 degrés sur le Golfe du Morbihan, avec vue sur les îles et îlots satellites d'Arz (Drénec, Lerne, Hur, Huric, Mouchious), sur l'île-aux-Moines, la côte de Séné, la presqu'île de Rhuys et les rives d'Arradon.

Faire vivre l'île l'hiver

Celle qu'on appelle « l'île des capitaines », qui tirerait son nom du breton « arh », signifiantours, est devenue « l'île des résidences secondaires ». Cette population intermittente de l'été y apprécie un relatif calme. Arz est en effet moins soumise que sa très proche voisine, l'île aux Moines, à la pression des visiteurs, bien que ces derniers se chiffrent à 160.000.

Mais ce ne sont pas les maisons vides qui font vivre une île l'hiver. Après le reflux estival, Arz voit fondre sa population de 2.500 à 160 habitants. Quelle solution pour que cet écrin ne devienne pas qu'une terre de villégiature ? « Retenir les jeunes. Et pour cela, il faut leur proposer un toit », dit le maire, Robert Tanguy. Un défi qui ne pourra être relevé que par le locatif ? Maisons et terrains étant devenus inabordables.

Le retour des Ildarais

Aussi la mairie compte-t-elle sur les onze logements actuellement en construction pour fixer des insulaires et attirer des enfants ildarais partis vivre dans le Pays de Vannes. N'est-il pas envisageable en effet de travailler sur le continent tout proche et retourner le soir sur son île, d'autant qu'un passage supplémentaire du passeur est attendu pour 2004 ?

L'école, le bureau de poste, les quelques commerces locaux (peut-être prochainement une boulangerie) ne s'en porteront que mieux.

Si une île, c'est beau et dépaysant l'été pour ceux qui y passent, il faut surtout penser à ceux qui y habitent l'hiver.

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