La mer d’Iroise, le Parc naturel Marin de Bretagne

La mer d’Iroise, le Parc naturel Marin de Bretagne

Parmi les nombreux littoraux de Bretagne, la Mer d’Iroise est la côte la plus occidentale d’entre toutes. Située entre la côte des Légendes au nord et la côte de Cornouaille au sud, elle représente bien plus qu’une simple mer privilégiée par les surfeurs et les randonneurs. La mer d'Iroise renferme bien des secrets.

Publié le 09/11/2020
Modifié le 04/04/2024
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Photo d'un phare sur la mer d'iroise prise depuis une bateau lors d'une excursion sur les îles
Le Télégramme Tourisme

Où se trouve la mer d’Iroise ?

Géographiquement, on situe la mer d’Iroise au sud de l’archipel de Molène et au nord de l’île de Sein. À l’est, elle s’arrête aux embouchures de la rade de Brest et de la Baie de Douarnenez. À l’ouest, au-delà de l’île d’Ouessant, se trouve l’Océan Atlantique à perte de vue. La mer d’Iroise compose une petite partie de la mer Celtique qui englobe une partie des eaux britanniques et même « brittoniques » entre le sud de l’Irlande et des Pays de Galles jusqu’à la pointe de Penmarc’h en Bretagne armoricaine.


Par extension, la mer d’Iroise a prêté son nom au Parc Naturel Marin d’Iroise qui concerne un territoire bien plus vaste. Créé en 2007 en tant que premier parc marin en France, il a pour but de protéger la biodiversité au large du Finistère et couvre 3500 km² d’espaces immergés. Contrairement à la mer d’Iroise en elle-même, le parc comprend l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant ainsi que le périmètre autour de l’île de Sein. Il s’étend jusqu’à 12 milles marins vers l’ouest, bien plus loin que la mer originelle. Si la rade de Brest reste en dehors du périmètre du parc, la baie de Douarnenez y est intégralement intégrée.

Quelle est la différence entre la mer d'iroise et le parc naturel marin d'iroise ?

 

Pourquoi la mer d’Iroise se nomme-t-elle ainsi ?

C’est le féminin de « Irois », ancien nom des Irlandais qui naviguaient dans cette zone pour atteindre la pointe bretonne. Cette explication romantique de la part du chanoine Jourdan de La Passadière est contestée par l’historien Bernard Tanquy. Selon lui, le terme « iroise » serait une francisation du mot « hirwazh» avec hir pour « long » et  gwazh  pour « ruisseau » faisant ainsi référence au long passage que représentait cette zone.

Le terme d’Iroise apparait pour la première fois en 1693 sur deux cartes mentionnant « Le Passage de l’Yroise » et « Iroise » à cet endroit. Le Passage de l’Iroise devient simplement Iroise en 1819 et ce n’est qu’à la fin du XXᵉ siècle que la dénomination « mer d’Iroise » s’est imposée.

Que voir sur la mer d’Iroise ?

Les îles du Finistère

L’île de Sein et l’archipel de Molène forment les limites de la mer d’Iroise mais sont officiellement inclus dans le parc naturel marin. Si Ouessant, Molène et Sein sont les seules à être habitées, c’est bien une vingtaine de petites autres îles qui abrite une faune et une flore riches. Quoiqu’il en soit, ne manquez pas le visite de ces îles grâce à la compagnie Penn ar Bed au départ de Brest ou du Conquet pour l’archipel de Molène, ou au départ d’Audierne et Camaret pour l’île de Sein.

Les habitants étaient autrefois les sauveurs des pêcheurs et navigateurs qui se retrouvaient pris au piège des vagues causées par les terribles tempêtes qui ont fait la réputation de la mer d’Iroise. Aujourd’hui, les îles sont particulièrement prisées par les touristes qui souhaitent expérimenter l’isolement. Nous vous conseillons cependant d’y aller hors-saison si vous voulez éviter le grand rush.

Les phares de la mer d’Iroise

 

Les phares de la mer d’Iroise et du Finistère en général sont parmi les plus connus et réputés de France. Leur position à l’extrémité de la pointe bretonne leur confère un statut d’avant poste au « bout du monde ». Au-delà, c’est l’océan.

  • Le Phare du Petit Minou se situe à l’entrée de la rade de Brest, guidant les navires souhaitant retrouver la ville et son port militaire. Ce magnifique phare a été repeint en blanc afin qu’il soit plus visible. Il n’est malheureusement pas accessible au public car il est placé sur un terrain militaire

  • Le Phare de la Jument, au large d’Ouessant, est un enfer à garder. Il résiste face aux tempêtes toutes plus violentes les unes que les autres. Il tient son nom du rocher sur lequel il fut construit : ar gazek (la jument en breton)

  • Le Phare du Créac’h est également un des 5 phares que comporte Ouessant. Haut de 55 mètres, il est le phare le plus puissant de France visible jusqu’à 60 km. Bien qu’il ne se visite pas, le musée des Phare et Balises retrace l’histoire de l’éclairage du littoral en France et en Bretagne.

  • Le Phare de la Vieille, au sud de la mer d’Iroise, se situe entre l’île de Sein et la pointe du Raz. En effet, le passage est particulièrement dangereux et la tour carrée a évité bien des naufrages.

Tous ont été construits au XIXᵉ siècle alors que les échanges commerciaux se développaient considérablement par la mer parallèlement à la révolution industrielle qui avait lieu en Europe. La taille des navires marchands se développaient et les cargaisons étaient plus imposantes. Leurs pertes représentaient un coût bien plus important. La construction de phares permis de sécuriser les littoraux et de réduire drastiquement les naufrages, particulièrement en mer d’Iroise, sujette aux fortes tempêtes.

La faune et la flore du Parc Naturel Marin d’Iroise

La Parc Naturel Marin d’Iroise a été créé en 2007, faisant suite à une longue procédure pour faire reconnaitre la biodiversité marine de la mer d’Iroise en tant que zone à préserver. En effet la vie sauvage est particulièrement riche en cet endroit. La raison ? Un courant froid vient à la rencontre des récifs rocheux bretons, créant un biome propice au développement de la vie marine. Plus de 300 espèces d’algues, 120 espèces de poissons, de nombreux oiseaux marins protégés comme le pingouin torda.

De nombreux mammifères marins viennent résider tels l’emblématique phoque gris ou les grands dauphins. Le parc marin recense à lui seul le quart des mammifères marins présents au large de la France.

Que faire en mer d’Iroise ?

Visiter les ports du Finistère

L’interface entre l’Homme et la Mer reste le port. C’est de là que les marins partent travailler mais aussi à partir d’ici que vous pourrez partir en randonnée palmée ou en plongée vers les profondeurs, au plus près de la vie sous-marine. C’est également depuis les ports que vous partirez pour les îles de Molène, Ouessant ou Sein. Certains ports se visitent eux-mêmes et l’atmosphère apaisante qu’ils inspirent. Les ports de Camaret-sur-Mer, du Conquet de Portsall, Porspaul à Lampaul-Plouarzel ou bien le port de Rosmeur à Douarnenez sont autant de lieux à visiter et se rendre pour effectuer une rencontre avec la mer d’Iroise et le Finistère. 

Faire une rando sur le littoral d’Iroise

Il est vrai que l’on ne visite pas trop la mer d’Iroise à la nage. À moins que vous n’ayez un bateau, nous vous conseillons la rando sur le littoral breton. Le chemin de grande randonnée GR34 semble tout indiqué pour profiter au maximum des pays de la mer d’Iroise. Depuis Lampaul-Plouarzel, redescendez vers le sud, jusqu’à la pointe Saint-Mathieu si vous êtes courageux. Des hébergements sont situés tout le long du sentier des douaniers, autre nom de la rando. Nous vous conseillons également la presqu’île de Crozon, entre la baie de Douarnenez et la rade de Brest. Rien de mieux qu’une rando pour visiter l’Iroise.

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