Ne le dites à personne, Brézellec est un sanctuaire qui vit très bien méconnu... Mais surtout allez-y !
Accroché au flanc de la pointe de Brézellec, le petit port se gagne à pied par une volée de marches abruptes. Deux épingles à cheveux plus bas, on y est : sur l'étroite dalle de pierre et de roc où est soudé le treuil. Deux, trois barques au mouillage, quelques bacs à poissons témoignent d'une activité professionnelle bien réelle. Ce petit paradis, protégé des houles d'ouest et du sud, n'est pas que touristique.
La crique aux eaux émeraude, où se reflètent les falaises du cap Nord, accueille les bateaux de pêche depuis le XIXe siècle. La première chaîne accueillant cinq puis 12 bouées d'amarrage est fixée au fond en 1877. Sept ans plus tard, les premières marches sont taillées dans la falaise et une échelle de fer scellée à la paroi. Dès lors, des habitués de Douarnenez -une trentaine de pêcheurs- hivernent à Brézellec, même si la pêche est encore remontée à dos d'homme.
Un treuil dès 1926
La vie s'améliore en 1926 avec l'installation d'un treuil qui témoigne encore aujourd'hui, par ses atteintes de rouille, des assauts de la mer. A Brézellec, le retour de pêche est trop sportif pour que la diminution de la ressource -les sardines- n'entame pas la volonté des pêcheurs. En 1901, le nombre de mouillages professionnels est déjà en perte de vitesse.
Aujourd'hui, les activités de loisirs ont pris le pas sur les professionnelles. Pêche à la ligne et plongée sont possibles car la nature a bien fait les choses : la roche affleure à deux pas du petit port, formant une plateforme idéale pour les uns et les autres.
Le sentier côtier permet quant à lui de mieux embrasser l'extraordinaire point de vue sur la baie de Douarnenez, la presqu'île de Crozon et les pointes environnantes.
Attention : éviter d'y embarquer de jeunes enfants, le sentier surplombe des à-pics incertains.