Pors-Meillou sur l'Odet

Soumis par Bretagne.com le lun, 08/08/2005 - 17:42

C'est un trou de verdure où coule une rivière. Des pins, chênes, houx et châtaigniers rescapés de l'ouragan de 1987 s'y reflètent dans les eaux sombres de l'Odet.

Quelques voiliers et plates occupent une quinzaine de mouillages et, de la cale, deux canoës s'évadent.

L'anse évoque le Grand Nord. Ses vasières abritent des milieux naturels remarquables. Nous sommes pourtant à deux pas de Quimper, à Pors-Meillou. Le nom même du lieu révèle l'occupation ancienne du site. Pors, -petite crique, abri en breton- doublé de Meillou -pluriel de meil, moulin en breton-, rappelle la vocation campagnarde de ce coin de forêt. Dès l'époque romaine, l'Odet attire ici une activité de transport. Des tuiles en témoignent.

Des tonnages plus importants 

Plus tard, des mini-sabliers y déchargent des cargaisons de maërl, des amendements calcaires. On y charrie également du goémon. Tant et tant qu'en 1875 le quai est élargi, une cale ajoutée, ce qui favorise le passage de tonnages plus importants. Des arbres débités pour en faire des poteaux de mine transitent alors par Pors-Meillou. L'anse fait sa révolution industrielle?.

Aujourd'hui, la grève et l'eau ne sont plus perturbées par les va-et-vient des barges. Raison de plus pour s'y couler en kayak ou en barque, à la découverte des gorges des Vire-Court, méandres encaissés, où logent manoirs et châteaux. C'est là que Tabarly avait posé l'ancre : 'Pen-Duick' au mouillage dans une anse de l'Odet.

De Pors-Meillou, en remontant vers le Nord et Quimper, la rivière se resserre au pied de la Chaise de l'Evêque, piton rocheux qui surplombe les eaux.

Les plus courageux rameront au-delà de Corniguel pour se glisser sous les passerelles, après une halte à la faïencerie.

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