À télécharger gratuitement : Les trésors de la faune et de la flore

Soumis par Jean-Yves Monnat le mar, 05/05/2020 - 09:11

Pendant le confinement, Bretagne Magazine vous propose de (re)découvrir des articles publiés ces dernières années. Escargot de Quimper, narcisse des Glénan, pouce-pied, macareux, phoque gris, ormeau... Nous vous proposons aujourd'hui une galerie des trésors de la faune et de la flore de Bretagne.

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  • Le pingouin torda

Dans l’hémisphère sud, les manchots ; au nord, les pingouins. Il faudrait en fait dire “le” pingouin. Le nôtre, modèle réduit du grand pingouin, dont le dernier représentant aurait été vu en 1852, n’a jamais niché au sud de la Bretagne. C’est l’oiseau marin le plus rare et  le plus menacé de France : il ne reste plus aujourd’hui que trois douzaines à peine des quelque 500 couples recensés, dans les années 1960, du Cap Sizun à Fréhel.

© Erwan Balança
  • Le phoque gris

Dans les années 1950, les naturalistes s’interrogeaient encore sur sa possible reproduction dans des grottes, à Ouessant. C’est en 1973 que la première naissance d’un blanchon fut signalée dans l’archipel de Molène. Depuis lors, les observations se sont multipliées, et deux populations de ces animaux habitent en permanence et se reproduisent fidèlement en mer d’Iroise et dans l’archipel des Sept-Îles. Et nulle part ailleurs en France.

  • Le goéland marin

Il y a goéland et goéland. Des trois espèces qui se reproduisent ici, le goéland marin est le plus rare et le plus puissant. C’est aussi un “nouveau venu”, un nordique dont les premiers nids en France ont été trouvés, en 1925, aux Sept-Îles. Étendant peu à peu son domaine, souvent au détriment des autres goélands, il est longtemps resté une exclusivité de la Bretagne (qui concentre aujourd'hui encore les trois quarts des effectifs français).

  • Le narcisse des Glénan

Depuis 1803, date de sa découverte aux Glénan par Théophile Bonnemaison, pharmacien quimpérois, il n’a cessé de susciter l’intérêt et la perplexité des botanistes. C’est peut-être le seul être vivant un peu spectaculaire réellement endémique de Bretagne. Sur l’île Saint-Nicolas, une réserve naturelle a été créée, en 1974, pour sa seule conservation. Plus de cent mille pieds y fleurissent désormais, chaque année, en avril.

  • Le panicaut vivipare

Une petite rosette de feuilles épineuses et, de juin à l’automne, des fleurs d’un bleu discret, le panicaut vivipare ne paie pas de mine. C’est pourtant l’une des plantes les plus rares et les plus menacées d’Europe. Une station - la seule de France - dans le Morbihan, et une vingtaine d’autres en Galice, à cela se borne sa répartition mondiale. On comprend mieux la sollicitude dont l’entoure le Conservatoire botanique de Brest.

  • Le pouce-pied 

Au pouce-pied, il faut des côtes rocheuses et des houles violentes. Ajoutez qu’il ne remonte pas vers le nord, au-delà d’Ouessant. Vous comprendrez alors que la Bretagne est, de très loin, son principal bastion en France. Espagnols et Portugais en sont si friands qu’ils l’ont décimé sur les côtes basques, galiciennes et portugaises et convoitent les gisements bretons, encore assez florissants.

  • L’ormeau

Un ormeau, qu’y a-t-il à l’intérieur d’un ormeau ? Chacun répondra sans doute : l’un des plus délicieux fruits de mer de chez nous. Mais qui sait que, sous la coquille nacrée, se cache un animal aux yeux bleus ? Là encore, la responsabilité de la Bretagne est grande pour sa conservation. Il ne remonte en effet pas au nord des îles anglo-normandes, et au sud, les côtes rocheuses qu’il affectionne se font rares.

  • Le carabe à reflet d’or

Il existe en Bretagne, et en Bretagne uniquement, un véritable bijou vivant. Bijou par ses couleurs et par sa rareté, mais aussi malheureusement, par le prix que certains sont prêts à payer pour tristement l’épingler dans leurs boîtes. Il habite encore quelques forêts du nord et de l’ouest de la région, en dépit des coupes, de l’enrésinement et de la ruée des collectionneurs faisant fi de son statut de protection intégrale.

  • La sterne de Dougall

Cette hirondelle de mer est tout sauf “endémique”, entendez par là dont la distribution serait limitée à une région particulière : c’est au contraire un oiseau que l’on peut qualifier de cosmopolite. En Europe, toutefois, ses populations sont très limitées et localisées. Et en France, elle n’a pratiquement jamais niché hors de Bretagne. Les îlots de la côte nord n’hébergent plus annuellement que quelques dizaines de couples.

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  • L’angélique des estuaires

Quatre estuaires atlantiques, de la Loire à l’Adour, telle est la répartition mondiale de l’angélique des estuaires. Une endémique française, par conséquent, d’abord identifiée dans la Loire en 1859. Une répartition aussi limitée, conjuguée aux menaces que font peser sur l’écologie des estuaires les aménagements portuaires et l’urbanisation, justifient amplement sa protection à l’échelle européenne.

Cet article a été publié dans le cadre d'un dossier sur les trésors de la nature, dans le numéro 99 de Bretagne Magazine (janvier-février 2018).

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