Gavrinis, l'île mystérieuse

Gavrinis, l'île mystérieuse

De Gavrinis, on pense tout savoir mais on ne sait rien. Du moins pas grand-chose de ce cairn qui figure parmi les plus célèbres monuments mégalithiques au monde.

Publié le 11/07/2005
Modifié le 18/06/2018
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Gavrinis
Gavrinis

Sur ce bout de terre de 15 hectares, 5.000 ans d'histoire vous contemplent. En secret. « Ce qui distingue le monument de Gavrinis de tous les dolmens que j'ai vus, c'est que presque toutes les pierres composant ses parois sont sculptées et couvertes de dessins bizarres impossibles à décrire ».

La perplexité qui transparaît sous la plume de Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, lors de son passage en 1836, est encore ressentie de nos jours par la plupart des visiteurs de Gavrinis.

Depuis la cale de Penn-Lannic à Larmor-Baden, quinze minutes suffisent pour rejoindre l'îlot, perché plus haut que la plupart de ses voisins de la petite mer, à la végétation rare et au béton inexistant. Long de 75 mètres, large de quelque 400 mètres, il se dresse comme une vigie face au goulet d'entrée et de sortie du golfe.

Un fameux cairn

L'île appartient depuis 1957 à une famille parisienne. Toute l'île ? Non, car une bande de terrain située à l'extrême-sud est la propriété du conseil général depuis 1961.

Là se situe le cairn, que les experts datent entre 4.500 et 3.500 avant J.-C.

Il s'agit d'un monument mégalithique de huit mètres de haut recouvrant un grand dolmen comprenant une cinquantaine de dalles, dont la plus importante pèse près de 17 tonnes. Cette pierre pourrait provenir d'un grand menhir brisé de Locmariaquer. Un long couloir permet d'accéder à une chambre funéraire.

Un parfum énigmatique

Aujourd'hui le site conserve l'essentiel de son mystère. Monument cultuel ? Ossuaire ? 20.000 personnes viennent chaque année humer un peu de ce parfum énigmatique. Dix visiteurs à la fois, pas plus.

Il y va de la bonne conservation de ce joyau de l'île, star du Golfe.

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