Ancienne frontière entre la France et la Bretagne, la région des Marches est riche de châteaux. Leur but : protéger l’intégrité du territoire breton.
Juillet 1488. Au pied du château de Saint-Aubindu- Cormier, des combats épiques opposent le royaume de France au duché de Bretagne. Le 28, la Bretagne perd sa souveraineté. Pendant six siècles, le duché a été indépendant. De Fougères à Clisson, les châteaux des Marches rappellent leur rôle de vigies face à l’envahisseur français. En partant de Rennes vers Caen, un panneau sur l’autoroute A84 annonce que le château de Fougères « est la plus grande forteresse médiévale d’Europe ». Ses deux hectares occupent un méandre de la rivière du Nançon. Signe particulier : il est situé dans une cuvette. Le but est de ne pas être vu des ennemis et de les prendre par surprise. Aujourd'hui, les principaux assaillants sont les touristes. La ville vient d’être élue parmi 25 communes, deuxième « plus belle cité fortifiée de moins de 55 000 habitants », par les internautes du site hotel.info.
Plus au sud, le château de Vitré est le plus emblématique des Marches. Il domine la Vilaine sur un éperon rocheux. Parfaitement conservé, il abrite l’hôtel de ville. A ses pieds s’étend la vieille ville de Vitré, avec ses ruelles pavées et ses maisons à colombages.
Plus près de Rennes, le château de Châteaugiron a gardé sa configuration médiévale. Comme à Vitré, il abrite l’hôtel de ville. En Loire-atlantique, les châteaux de Clisson, Ancenis et Châteaubriant protégeaient la partie sud du duché. Ils rappellent que le département voisin était alors en Bretagne. De Châteaubriant à Châteaubriand, il n’y a qu’une lettre et une centaine de kilomètres. Le château de Combourg est connu pour avoir accueilli l’écrivain Châteaubriand, qui y aurait écrit, en partie, ses Mémoires d’outre-tombe. La légende voudrait qu’il soit hanté. Mais c’est une autre histoire…
Extrait du supplément du Mensuel de Rennes Un été à Rennes 2017
