Ys, la ville engloutie

Ys, la ville engloutie

La princesse Dahut voue un culte aux rites celtiques... et se permet quelques coupables fantaisies avec ses multiples amants. L'évêque de Quimper n'apprécie guère. Il saura punir la souveraine et son peuple.

Publié le 25/01/2006
Modifié le 03/04/2024
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Ville d'Ys, la légende bretonne
Le Télégramme Tourisme

En ce temps là, Gradlon le Grand, roi de Cornouaille, fit construire pour sa fille Dahut la merveilleuse cité d'Ys. Elevée plus bas que la mer, Ys en était protégée par une puissante digue. Une écluse fermait le port et seul Gradlon pouvait décider de son ouverture ou fermeture, permettant ainsi aux habitants d'aller pêcher.

La terrible et jeune Dahut, profondément attachée au culte des anciens dieux celtiques, accusait Corentin, évêque de Quimper, d'avoir rendu la ville triste et ennuyeuse. Elle rêvait d'une cité où seules règneraient richesse, liberté et joie de vivre.

Aussi, Dahut donna-t-elle à la ville un dragon qui s'empara de tous les navires marchands. Ainsi, la ville d'Ys devint la plus riche et la plus puissante de toutes les cités de Bretagne. Dahut y régnait en maîtresse absolue, gardienne de l'ancienne religion des Celtes. Chaque soir, elle faisait venir un nouvel amant au palais, l'obligeant à porter un masque de soie. Mais le masque était enchanté et, à l'aube, il se transformait en griffes de métal, tuant ainsi ses amants dont le corps était jeté du haut d'une falaise dans l'océan.Coup de foudre

Un beau matin, un prince, tout de rouge vêtu, arriva dans la cité. Dahut tomba aussitôt amoureuse de l'étranger. Or (il fallait s'en douter) c'était le diable que Dieu envoyait pour châtier la ville pécheresse. Par amour pour lui, elle lui donna la clé de l'écluse qu'elle déroba à son père pendant son sommeil. Le prince ouvrit l'écluse et l'océan en furie envahit la ville en déferlant dans les rues et étouffant ainsi les cris d'horreur des habitants

Seul, le roi Gradlon réussit à s'échapper de cet enfer avec l'aide de saint Gwenolé. Sur son cheval marin, il se mit à chevaucher péniblement dans les vagues, alourdi par un poids qui n'était autre que sa fille. Sommé par saint Gwenolé, il abandonna sa fille et parvint à regagner le rivage.

Aujourd'hui encore, il arrive que, par temps calme, les pêcheurs de Douarnenez entendent souvent sonner les cloches sous la mer et disent qu'un jour Ys renaîtra. Plus belle que jamais.

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