La ville close

Soumis par Annick Fleitour le lun, 05/14/2018 - 10:25

Encadrée par les deux ports (pêche et plaisance) de Concarneau, la Ville Close est un univers à part. Pour goûter au charme comme hors du temps de ce qui fut le berceau de la cité, il faut franchir le pont qui relie la citadelle aux quais et déambuler au gré de sa rue principale et de ses ruelles adjacentes.

La promenade des remparts dévoile le site, un îlot rocheux aux dimensions de poche, à l’abri d’un havre protégé du nom de Konk Kerné (l’abri de Cornouaille en breton). Elle donne la mesure défensive de la place, fortifiée par les ducs de Bretagne, occupée trente ans par les Anglais au XIVe siècle, libérée par Du Guesclin, renforcée par Vauban. Ravelin, pont-levis, murs crénelés, mâchicoulis, logis du gouverneur en sont les éléments majeurs.

Mais au-delà du bastion, la Ville Close était une agglomération civile avec église, chapelle, hôpital, maisons à colombages, hôtels particuliers, magasins, fontaine, puits... Dans la rue Vauban, sur la place Saint-Guénolé, vers la porte au Vin et la tour du Passage, les belles façades des solides maisons en pierre de taille rappellent le temps de ses prospères hommes de loi, armateurs-négociants et marchands de rogue, le précieux appât nécessaire à la pêche à la sardine. Il y flotte le souvenir des tournages du Chien Jaune de Jean Taride, d’après le roman de Simenon, et des Fantômes du Chapelier de Claude Chabrol. Car la Ville Close, les cinéastes l’ont compris, conjugue décor vivant, atmosphère du temps passé et mystère à fleur de pavé.

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