Le château de Combourg

Soumis par Annick Fleitour le lun, 05/14/2018 - 11:28

La longue lignée des seigneurs de Combourg doit jalouser le petit François-René de Chateaubriand, qui rejette dans l’oubli la cohorte des gentilshommes qui ont construit, agrandi, embelli et défendu la forteresse. Depuis qu’il a raconté son enfance dans l’austère bâtisse, le père du romantisme, bien que né à Saint-Malo, est définitivement associé à cet imposant château cantonné de quatre puissantes tours d’angle, élevé au-dessus d’un étang immobile.

Dans ses mémoires d’Outre-tombe, il raconte avec sensibilité « le calme morne », les heures moroses passées auprès d’un père taciturne et d’une mère triste. Il évoque ses émotions, ses peurs et ses rêveries enfantines dans cette inquiétante demeure. Alors que l’ensemble du château arbore aujourd'hui une flamboyante décoration néogothique de la seconde moitié du XIXe siècle, sa chambre, reléguée au sommet de la tour du Chat, a conservé l’austère sobriété du temps de son enfance.

Même si le vaste parc paysager qui cerne le château a été dessiné après la mort de Chateaubriand, il y rôde encore l’ombre tutélaire du grand homme et quelques fantômes sortis de l’imagination exacerbée du jeune garçon. Aujourd'hui encore, les descendants de l’écrivain veillent avec un respect scrupuleux sur le château de Combourg.          

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