Ouessant

Soumis par Annick Fleitour le lun, 05/14/2018 - 10:53

Sentinelle avancée de la Bretagne occidentale, Ouessant défie les fureurs océanes. Aux confins de l’Atlantique et de la Manche, sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde, cette table de pierre d’une quinzaine de kilomètres carrés fait face aux assauts du vent et aux coups de boutoir de la mer d’Iroise. Pour parer à la dangerosité alentour, cinq phares y ont été construits, deux sur l’île (Le Stiff et Créac’h), trois au large (Kéréon, Nividic et La Jument).

 Séparée de l’archipel de Molène par l’imprévisible courant du Fromveur, l’île est un territoire âpre et grandiose. Ses récifs sont redoutés des marins, ses ciels immenses de fabuleux théâtres toujours animés. Sa végétation rase, plaquée par les vents puissants, n’offre ni abri, ni replis. Au nord, de la pointe de Pern à celle de Cadoran, Ouessant déroule un littoral déchiqueté dont les cavités abritent des colonies de phoques. Sur le versant sud, moins exposé, arméries, ajoncs et bruyères cernent les pâtures à moutons.

Le musée des Phares et balises du Créac’h dévoile le monde maritime ; au hameau du Niou, une maison traditionnelle devenue écomusée introduit au rude quotidien des îliens autrefois. Les hommes embarqués dans la Royale ou au commerce, les femmes géraient de mains de maître leur intérieur et leur ferme miniature, veillaient à l’éducation des enfants et au maintien des traditions religieuses. Sur l’ultime terre habitée de la France métropolitaine, les Ouessantines tenaient l’île.

Extrait du hors-série Les 100 merveilles de la Bretagne (été 2017)

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