Fort-la-Latte

Soumis par Annick Fleitour le ven, 05/04/2018 - 16:03

Fort-la-Latte ou une vision moyenâgeuse dans un paysage de Table Ronde. À l'extrémité d’une arête rocheuse s’enfonçant dans les flots, juché sur un îlot que deux profondes entailles séparent de la terre ferme, le château défie le temps et les éléments. Entre landes et récifs, il dresse ses courtines crénelées et son donjon - qui surplombe la mer de plus de soixante mètres.

Du cap Fréhel à Saint-Malo, la forteresse commande une côte hérissée de falaises, jadis exposée aux assaillants venus d’outre-Manche. Si le site est occupé dès le Xe siècle, c’est au XIVe que les La Roche-Goyon, seigneurs de Matignon, élèvent l’édifice actuel, renforcé sous Louis XIV par l’ingénieur Garengeau, élève de Vauban. La famille connaît une fulgurante destinée : elle laisse son nom au fameux hôtel parisien, résidence du Premier ministre, et surtout en 1715, Jacques Goyon de Matignon épouse l’héritière des Grimaldi et devient prince de Monaco. Albert, l’actuel souverain, est son descendant.

La place connaît au fil des siècles une belle diversité d’assaillants et d’occupants : les Anglais à plusieurs reprises, Bertrand du Guesclin, les Ligueurs pendant les guerres de Religion, l’Écossais Jacques Stuart en 1715... Envahisseurs plus pacifiques : les nombreuses équipes cinématographiques qui se succèdent sur les lieux depuis l’entre-deux-guerres, éblouies par ce fabuleux décor de “cap et d’épée”. Le plus célèbre, Les Vikings, voit en 1958 le comédien Kirk Douglas livrer un vertigineux combat final à flanc de donjon.

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