Musée de la Soie

Musée de la Soie

Fruit d'une longue passion, le Musée de la Soie, à Campel, lève le voile sur les « secrets de soie » à travers un parcours pédagogique semé de merveilles.

Publié le 28/06/2006
Modifié le 30/10/2020
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Musée de la Soie

Très intéressé par les insectes, apiculteur amateur, Thierry Edet a découvert les vers à soie lors d'un voyage dans les Cévennes en 1984. A son retour à Rennes, il transforme sa chambre d'étudiant en un mini-élevage de vers à soie. C'est le début d'une longue passion, partagée par son épouse Jacqueline, qui aboutit en juin 1998 à l'ouverture du Musée de la Soie à Campel.

Un véritable petit joyau empreint des talents pédagogiques de l'instituteur, devenu directeur d'école.

En 1990, le couple passe un mois au Japon pour rencontrer toute la filière de la soie. Des mûriers greffés - la plantation compte aujourd'hui 5.000 pieds - sont achetés en Italie. Puis le musée est construit, en pleine campagne, près de la forêt de Brocéliande, avec le soutien des collectivités territoriales et de l'Europe.

Une route semée de découvertes

Il faut compter entre une heure 30 et deux heures pour découvrir « Secrets de soie » qui se décline en trois tableaux : la route de la soie, les vers à soie, les costumes et les créations textiles contemporaines.

La visite, toujours guidée, s'ouvre avec « Les Immortelles », une broderie venant de Chine et la légende de la princesse Xi Ling Shi qui aurait découvert le fil de soie en 2.700 avant Jésus-Christ. Un cocon serait tombé dans la tasse de thé qu'elle prenait sous un mûrier. En l'enlevant, elle aurait tiré sur le fil qui, soit dit en passant, peut atteindre une longueur de deux kilomètres. La Vénus romaine illustre le côté séduction de la soie tout comme les œuvres des grands couturiers contemporains. La partie chinoise présente des pièces particulièrement raffinées, comme ce tapis de table d'un ambassadeur français qui vécut en Chine à l'époque de Napoléon III ou ce pantalon de femme mongole du XIXe siècle.

Un panneau mural présente la ' Route de la Soie ' et ses principales étapes. Autre évocation : au toucher et dans le noir, sept tableaux racontant le parcours de Marco Polo de la bénédiction du pape avant son départ à la rédaction du 'Livre des Merveilles ' par un codétenu alors qu'il était emprisonné à Gênes.

Le bombyx du mûrier

Enfin, le visiteur découvre une impressionnante verrière et entre dans l'univers du bombyx du mûrier, un papillon qui ne mange ni ne vole, et dans celui des vers à soie qui se nourrissent de feuilles de mûrier et dont le poids est multiplié par 10.000 en 30 jours. En trois jours, le ver file son cocon autour de lui et se transforme en une chrysalide qui sera tuée pour éviter que le papillon ne coupe le fil en sortant du cocon. Suit le dévidage de la soie dans de l'eau chaude. Le fil est dix fois moins épais qu'un cheveu.

Le Musée de la Soie est le seul endroit en Europe où les vers à soie sont présentés, l'été, en plein air, sur les feuilles de mûrier. Dans la plantation, la récolte des mûres a lieu en juillet et les confitures bio sont vendues aux visiteurs.

Après la leçon de choses vient la découverte de magnifiques costumes, avec Casanova et la précieuse ridicule qui côtoient des réalisations de l'atelier de création du Théâtre National de Bretagne. Le meuble des virtuoses abrite des broderies de l'atelier Albert Lesage, réalisées pour des grands couturiers et de superbes réalisations de l'école de broderie d'art dirigée à Quimper par Pascal Jaouen.

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