André Breton, le pape du surréalisme

Soumis par Bretagne.com le mar, 07/12/2005 - 11:44

Les landes m'ont souvent déchiré mais j'aime cette lumière de feu follet qu'elles entretiennent dans mon coeur....

1900. André Breton porte bien son nom. Le pape du surréalisme vit ses plus belles heures chez ses grands-parents maternels à Saint-Brieuc. Il y trouve la chaleur que lui refuse le foyer familial, installé à Pantin puis Lorient. Sa mère, dominatrice et froide, brise dans l'oeuf tous ses élans d'enfant.

De cette période, André Breton garde des souvenirs peu émus et n'aura de cesse, à l'âge d'homme, de renouer avec les émerveillements, l'insolence et la frivolité qui caractérisent les jeunes années, perdues pour lui :« C'est peut-être l'enfance qui approche le plus de la vraie vie..» La guerre l'éloigne de ses études de médecine en 1914.

Feu follet

Envoyé à Nantes comme infirmier militaire, il y fait une première rencontre déterminante avec un jeune dandy lorientais, Jacques Vaché. Emule de Jarry et d'Apollinaire, Vaché sort du lot : « Par lui, tout était bravé, son comportement et ses propos étaient un objet de continuelle référence. (...) Il incarnait pour nous la plus haute puissance de dégagement » écrira plus tard Breton.

En 1919, Jacques Vaché, blessé sur le front en 1916, meurt, deux mois à peine après Apollinaire. Déjà un peu orphelin, le mouvement est pourtant lancé et trouvera sa définition en 1924 dans le « Manifeste » : « automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer le fonctionnement réel de la pensée. »

Théoricien avant tout, écrivain peu prolifique, André Breton a peu fait référence à la Bretagne, sauf dans les « Champs magnétiques » et « Langue de pierre » : « Enfant de la Bretagne, les landes me plaisent. Leur fleur d'indigence est la seule qui ne soit pas fanée à ma boutonnière », écrit Chateaubriand, à qui Breton répond en 1952 (« Entretiens ») : « Je participe aussi de ces landes, elles m'ont souvent déchiré mais j'aime cette lumière de feu follet qu'elles entretiennent dans mon coeur ».

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