Mickaël Euzen : « Dolmen, c'est le X-Files à la bretonne »

Mickaël Euzen : « Dolmen, c'est le X-Files à la bretonne »

Parmi l’équipe de tournage, figurait le Morlaisien Mickaël Euzen. Avant le dernier épisode de demain, il nous raconte son rôle, des anecdotes et sa vision sur cette série tournée en Bretagne.

Publié le 19/10/2005
Modifié le 22/06/2018
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le X-Files à la bretonne

Quel était votre rôle sur le tournage de Dolmen ? « Je travaillais pour la maison de production en tant que régisseur. Je faisais partie d'une équipe d'une dizaine de personnes. Notre rôle consistait essentiellement à travailler en amont du tournage sur tout ce qui était logistique : c'est-à-dire régler tous les problèmes que rencontraient les comédiens et les techniciens (hébergement, repas...). Cela a duré six mois, de juin à décembre ».

C'était une nouvelle expérience pour vous ? « J'avais déjà une expérience dans le cinéma mais plus dans la mise en scène avec Manuel Poirier. Mais Dolmen, cela n'avait rien à voir. D'un côté, c'était du cinéma d'auteur, de l'autre une grosse production avec une centaine de personnes en permanence sur le tournage. Je suis passé de l'artisanal à l'industriel, de la poésie à la grosse machine ».

Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ? « Un bon souvenir. C'était une expérience enrichissante pour moi par rapport à ce que j'avais fait avant. Cela a complété la vue d'ensemble que j'avais d'un plateau de cinéma. Et il y avait une bonne ambiance y compris avec les comédiens qui étaient des gens très simples ».

L'équipe de tournage a, semble-t-il, été confrontée à quelques petites difficultés. « Oui, c'est vrai. Déjà, il y a eu assez rapidement un changement de metteur en scène. Ce qui fait qu'une bonne partie des repérages a été inutile. Au départ, nous ne devions par exemple pas tourner à Belle-Ile en-Mer. Cela a compliqué notre travail de régisseurs.  Et puis, il y a eu les aléas climatiques. Parfois, les comédiens tournaient une scène en chemisette alors qu'il faisait 4º ». Il a aussi beaucoup plu... « Oui. Et ce qui est drôle, c'est que les scènes où il devait faire beau, il pleuvait. Et, au contraire, lorsque l'on devait tourner une scène d'orage, il ne pleuvait pas. On était obligé de faire venir les pompiers et leurs lances à incendie pour simuler un orage ». Vous avez d'autres anecdotes sur le tournage ? « Il y en a beaucoup. Par exemple, quand on tournait au Conquet, l'équipe de décoration avait construit un faux cimetière et des faux menhirs. Et c'était tellement bien fait que les touristes ne comprenaient pas pourquoi sur les cartes postales, on ne voyait pas ce cimetière. Je sais aussi qu'il y a des gens qui viennent à Belle-Ile et qui demandent où est l'île Ty Kern. Du côté de Lannilis, il nous est arrivé une autre chose marrante. Les décorateurs avaient construit des faux rochers en polystyrène mais ils avaient oublié que la marée montait. On a retrouvé les faux rochers qui flottaient. Pour les phénomènes paranormaux, c'était pas mal... » Vous vous attendiez à ce que la série remporte un tel succès ? « Non, pas vraiment. Je savais qu'il y avait un gros investissement pour cette série parce qu'il y avait une pression importante sur le tournage mais c'est tout ». Comment expliquez-vous alors cet engouement ? « Je n'ai pas la télé mais j'ai quand même regardé le premier épisode par curiosité. Déjà il y a un casting impressionnant, de beaux décors bretons, un peu de magie, d'ésotérisme, un tueur en série... Bref, tous les ingrédients du succès. Dolmen, c'est un peu le X-Files à la bretonne ».

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