Héaux de Bréhat

Soumis par Bretagne.com le ven, 08/05/2005 - 14:21

Achevé en 1839, le phare, qui s'élève à plus de 47 mètres au-dessus des plus hautes mers, est inauguré le 1er février 1840.

Situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de l'île de Bréhat, ce phare balise le débouché occidental du golfe de Saint-Malo. Deuxième phare français érigé en mer, il est constitué d'un pied très évasé et d'une tour cylindrique en granit.

Sa construction fut une entreprise particulièrement délicate car le phare s'élève dans une zone de récifs parcourue de déferlantes et de courants violents, portant le nom d'épées de Tréguier.

Un défi technique et personnel

1834. La commission des Phares confie au jeune ingénieur Léonce Reynaud, alors âgé de 32 ans, la difficile mission de construire un phare en mer sur un plateau rocheux n'émergeant qu'à marée basse. Reynaud est stimulé plutôt que refroidi par ces contraintes techniques.

En revanche, l'entrepreneur ayant remporté l'appel d'offres, lancé en 1835, recule devant des difficultés qu'il juge insurmontables et résilie son contrat. Son concurrent, choisi pour le remplacer, en fait de même quelques mois plus tard. Le chantier ne démarre donc réellement qu'en 1836.

Il installe sa base à Bréhat, où il réceptionne le granit de l'île Grande, le bois provenant de Saint-Malo et la chaux acheminée depuis la Loire. Jusqu'à soixante ouvriers, logés sur une plateforme installée à quatre mètres au-dessus de la mer, travaillent sur le chantier dans des conditions particulièrement éprouvantes. Ils menacent de quitter leur poste à plusieurs reprises et l'administration doit leur verser des primes pour les persuader de finir leur ouvrage.

Achevé en 1839, le phare, qui s'élève à plus de 47 mètres au-dessus des plus hautes mers, est inauguré le 1er février 1840. La réussite de son ambitieux projet impose dès lors Reynaud comme digne successeur de Fresnel. Décapitée au cours de l'été 1944, la tour a été surélevée d'un étage lors de sa reconstruction après-guerre.

Doté d'une éolienne et automatisé en 1982, le phare ne se visite pas.

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