Jules Breton à Quéménéven

Soumis par Bretagne.com le mar, 10/14/2008 - 12:06

A la recherche de nouvelles inspirations, Jules Breton se rend à Douarnenez. Il est alors séduit par la Bretagne et s'inspire de ses paysages et des pardons bretons. Il a notamment évoqué de façon très poétique le pardon de Kergoat, en Quéménéven.

Jules Breton (1827-1906) est originaire de l'Artois et se consacre à des évocations du monde paysan. Ses peintures obtiennent un très grand succès tant en France qu'à l'étranger, en particulier aux Etats-Unis.

En 1865, il est à la recherche de nouvelles sources d'inspirations et se rend à Douarnenez, sur les conseils du paysagiste Emmanuel Lansyer. La petite histoire veut qu'il ait rencontré ce dernier à la gare Saint-Lazare et, qu'au lieu de partir pour Granville, il a pris le train pour la Bretagne.

18 séjours à Douarnenez

Il passera l'été dans la région de Douarnenez, à 18 reprises. En 1890, il assiste au pardon de Kergoat, en Quéménéven, et réalise de nombreuses études dessinées ainsi qu'un ouvrage intitulé « La vie d'un artiste », où il évoque de façon très poétique un des pardons les plus importants de Cornouaille.

Durant les mois qui suivent, il peint cette oeuvre monumentale qui est présentée dans d'importantes expositions puis qui est le chef-d'oeuvre de la vente de l'atelier en 1911. Elle atteint le prix considérable à l'époque de 13.200 €. Elle a appartenu à différents collectionneurs, avant d'être offerte, en 1964, à une école des Beaux-Arts de Gates Milles, dans l'Ohio, aux Etats-Unis.

Apprenant qu'elle était en vente, le Musée des Beaux-Arts de Quimper a entrepris en 1993 de l'acquérir. Grâce à l'aide l'Etat, de la Région, de la Ville et des nombreuses personnes ayant répondu à une souscription, cette oeuvre est revenue en Cornouaille. ' On a pu l'exposer à Kergoat, au moment du pardon, et les gens étaient très émus'.

'Certains d'entre eux avaient une reproduction en noir et blanc du tableau parue dans une revue de l'époque et ne l'avaient donc jamais vu en couleur », se souvient André Cariou, le conservateur du Musée des Beaux-Arts.

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