Le phare de l'île de Sein

Soumis par Bretagne.com le ven, 01/21/2011 - 14:30

Vue de la Pointe du Raz, l'île de Sein ressemble à un radeau posé sur les vagues que seuls dominent le clocher de l'église et le phare.

En 1817, l'ingénieur hydrographe Beautemps-Beaupré écrit en préambule de la carte particulière du Raz de Sein « que tout navigateur qui traversera ces parages sans le secours d'un bon pilote de l'île de Sein, ne devra son salut qu'à un heureux hasard ». C'est donc pour des questions de sécurité qu'est d'abord érigé, en 1830, le phare du Bec du Raz, neuf ans avant celui de l'île de Sein.

Détruit en 1944

Vers 1838, les premières études d'établissement d'un feu provoquèrent chez les habitants un commencement de révolte : « Un phare sur Goulevez dans le Nord-Ouest de l'île et avec ça des étrangers à venir déranger les habitudes ». La menace d'un débarquement armé a tôt fait de clore le débat. Eclairer le Raz signifiait moins de naufrages, jusque-là hélas la principale ressource de l'île.

Le phare de Sein, en granit rose, promptement peint en blanc à sa base et noir au sommet, est allumé en 1839 et le restera jusqu'au 4 août 1944 lorsque les Allemands, dans leur fuite, le feront sauter. Tour à tour à gaz et électrique, c'est un pylône qui prend le relais jusqu'à la construction d'un nouveau phare de 50,90 mètres, en béton, béni le 20 juillet 1952 par le cardinal Roques, primat de Bretagne.

Ce phare, considéré comme l'un des plus modernes du littoral français, dispose d'une centrale électrique qui alimente l'île tout entière. C'est aussi dans ses locaux techniques que fonctionne une station de désalinisation d'eau de mer. Une pierre de l'ancien phare a été offerte au général de Gaulle quand, en 1946, il remit à l'île de Sein la croix de la libération.

C'est sur ce morceau de granit, à Lille, au pied de la maison natale du général, qu'est scellée son effigie en bronze.

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