Wyld charmé par Ploujean

Wyld charmé par Ploujean

Durant son court passage en Bretagne, William Wyld va immortaliser une commune du pays de Morlaix : Ploujean. Ce peintre paysagiste trouve dans ce village le charme champêtre souhaité.

Publié le 14/10/2008
Modifié le 24/05/2018
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Avant d'être connu en tant que peintre des paysages, aquarelliste et lithographe, William Wyld (1806-1889) fit une carrière diplomatique.

Renonçant au poste de consul d'Angleterre, à Calais, cet Anglais décide d'étudier la peinture à Paris. Ce qui n'était jusqu'à présent qu'une passion d'amateur se mue en travail de toute une vie. L'année 1833 est une charnière. Il trouve son credo : le voyage et la peinture. Sur les pas de son ami Horace Vernet, il va traverser toute l'Europe et l'Algérie.

Une vie de voyages et de peintures

Ce voyageur impénitent perpétue, comme Charles de Tournemine à travers le XIXe siècle, la tradition apparue dès le XVIIIe siècle de ces paysagistes anglais continuellement par monts et par vaux. On a trace de son voyage en Bretagne en 1845 : Fougères (Ille-et-Vilaine) puis Morlaix (Finistère). De nombreuses amitiés naissent, en particulier avec la comtesse de Tromelin, chez qui Wyld séjourna. La dédicace de « Chemin en Ploujean », qui lui est adressée, atteste de la force de leurs liens.

Le charme de la campagne

La sensibilité face à la nature, perçue dans cette toile, reflète cette période du XIXe siècle. Mise en exergue lors d'une exposition, le rapprochement d'avec les Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand (1803-1846) pourrait en effet servir de légende au tableau de l'Anglais :

« (...)D'autres fois, je suivais un chemin abandonné, une onde ornée de ses plantes circulaires, j'écoutais les bruits qui sortent des lieux infréquentés; je prêtais l'oreille à chaque arbre, je croyais entendre la clarté de la lune chanter dans les bois, je voulais redire ces plaisirs et les paroles expiraient sur mes lèvres ». Avec son talent, Wyld aura su répéter ce plaisir.

« Chemin en Ploujean », huile sur toile, datant de 1845, séduit par la simplicité du paysage, un chemin creux vu en perspective, et la discrétion de la gamme, animée par quelques touches plus vives aux personnages.

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