Le phare de Tévennec

Le phare de Tévennec

Le rocher du Tévennec a longtemps été le théâtre d'événements étranges et de morts brutales...

Publié le 05/08/2005
Modifié le 12/02/2019
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Tevennec

La plupart des gardiens de sa maison phare, achevée en 1874, connurent un sort tragique.

  • Henri Guézennec, le premier gardien du phare devient fou. Harcelantes, des voix lui ordonnent en breton : « Kers cuit, kers cuit... Ama ma ma flag », (Va-t'en, va-t'en, ici, c'est ma place).
  • Alain Menou, le second gardien du Tévennec, qui n'a cure de telles fables, résiste de 1878 à 1885 puis devient fou à son tour. Alerté, le curé de Plogoff bénit le rocher, intimant au diable de s'en aller.

  • Le gardien auxiliaire Milliner y meurt sans que l'on puisse lui porter secours...

  • Alexis Kerbiriou, du Conquet, rend l'âme dans les bras de son compagnon qui le veille deux jours et deux nuits jusqu'à la relève.

  • Un autre gardien tombe sur son couteau et se sectionne l'artère fémorale.

Une transition sereine

De 1900 à 1905, les Quéméré occupent le rocher avec un puis quatre de leurs onze enfants. Une vache pie noire et un cochon, pour lesquels des crèches ont été aménagées, assurent en partie la subsistance de la famille.

Affectés à leur demande au phare des Moutons, les Quéméré sont remplacés et les malheurs reprennent avec l'arrivée du gardien Ropars et son épouse, en 1907. C'est d'abord le beau-père du gardien qu'une lame emporte, puis le couple perd un nouveau-né à la suite d'un accouchement difficile. Le toit de la maison est arraché par un ouragan peu de temps après.

Lassée, l'administration décide, en 1910, de transformer le phare en feu permanent à gaz. Aujourd'hui, le feu du Tévennec est alimenté par l'énergie solaire. L'origine des 'kers-cuit' trouve peut-être son origine dans la découverte, voici une dizaine d'années, d'un tunnel traversant le rocher.

Par fortes marées, l'air qui y est comprimé peut produire des sons extrêmement étranges et angoissants.

Quoi qu'il en soit, la crainte inspirée par le phare hanté du Raz n'a pas pris une ride et il suffit d'interroger quelques Sénans ou Capistes pour s'entendre répondre d'un air entendu : « Méfie-toi du Tévennec ».

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