Le phare du Grand-Léjon

Le phare du Grand-Léjon

En arrivant du large dans la baie de Saint-Brieuc, de jour et par mer calme, une tour tronconique aux bandes rouges et blanches accueille les marins : c'est le Grand-Léjon.

Publié le 06/09/2005
Modifié le 04/06/2018
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Grand-Léjon

Le phare semble à première vue composé de deux plates-formes, et ce n'est pas qu'une impression. La construction d'une tour sur cet îlot rocheux situé à neuf milles au large de Saint-Quay-Portrieux est plus que délicate et se déroule en deux temps.

Dangereux écueil

De 1859 à 1862, une première tour est érigée en maçonnerie, afin de recevoir un feu. La structure est prévue d'origine pour être exhaussée quelques années plus tard. C'est chose faite en 1979, lorsque les travaux débutent, malmenés par les intempéries et les difficultés financières.

Le 20 juin 1881, le talent des ingénieurs-architectes, marins et ouvriers, est récompensé par l'inauguration du feu qui éclaire enfin la baie. Très vite, il s'avère que, par temps de brume, le système lumineux est inefficace. Partout en France, les marins réclament la mise en place de systèmes sonores pour indiquer l'approche des côtes.

Malheureusement, les signaux sonores ne sont pas une priorité pour le service des Phares et Balises car, selon une étude de 1864 de Léonce Reynaud, ils n'ont pas d'utilité prouvée : « On n'a pas jugé que, dans l'état actuel des choses, la navigation de notre littoral eût assez d'intérêt à percevoir les sons à grande distance pour motiver les dépenses et l'entretien de ces machines ».

Mais l'appel des usagers reste soutenu. Une cloche à vague fonctionnant grâce à un système d'horlogerie est installée en 1888, afin de déclencher automatiquement une sonnerie indiquant la proximité des terres.

Le Grand-Léjon fait ainsi partie de la vingtaine de rares phares de la Manche équipés avant le XXe siècle.

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