Anatole Le Braz

Anatole Le Braz

Originaire de Saint-Servais (22), Anatole reste le porte-parole des humbles. Et un grand collecteur de contes et légendes.

Publié le 12/07/2005
Modifié le 23/10/2020
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Anatole Le Braz

1893. Porte-plume des humbles, porte-voix des confidences recueillies en breton au coin de l'âtre, Anatole Le Braz occupe une place unique dans l'histoire de la littérature. Il y joue un double rôle : grand collecteur de contes devant l'Ankou (*) -dans La légende de la mort-, devenu conteur lui-même à l'âge de la maturité. Avec lui, au fil de ses nombreuses interviews, on sillonne les chemins creux des landes et des tourbières les nuits de pleine lune, on rase d'improbables mais angoissants fantômes ressurgis d'une Baie des Trépassés, où sonne encore le clocher de la ville d'Ys.

Le coeur de la Bretagne bat dans ces pages où la mort omniprésente révèle à la fois le mythe et la réalité. « Parce que j'aime les légendes, on en fait courir un peu trop sur moi... », aimait à répéter Anatole Le Braz. L'homme avait pourtant les pieds sur terre. Instruit en terre trégorroise (Saint-Servais) dans une famille d'instituteurs, il devient professeur de lycée avant d'être nommé à la fac de Rennes.

Chez les cow-boys

Disciple d'Ernest Renan et de François-Marie Luzel, un temps maître à penser de Max Jacob, il vit au rythme de son époque et ne laisse ni les calvaires ni les dolmens borner son horizon. Pendant la Grande Guerre, on le retrouve de l'autre côté de l'Atlantique, où l'enchanteur se fait conférencier. Il y rencontre son épouse. Par amour pour elle, il s'installe à Menton. C'est là que l'Ankou le fauche, au printemps 1926.

La Bretagne -républicaine ou cléricale- pleure son chantre à l'unisson.

(*) Ankou : figure légendaire emblématique de la mort.

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