Souvent caractérisé en tant que « calvados breton », le lambig n’en est pas moins un alcool breton de prestige qui n’a rien à envier à son voisin normand. Les pommes ne s’arrêtant pas de pousser aux frontières, les boissons alcoolisées à base de ce fruit sont développées sur la plus grande partie de l’ouest de la France. Découvrons ensemble ce qui fait la particularité de ce que l'on appelle la Fine Bretagne.
Lambig ou lambic ?
Ce n’est pas du tout la même chose ! Les noms de ces alcools proviennent tous deux de l’alambic, cet appareil utilisé dans le but de distiller les liquides. Cependant, un lambig se distingue du lambic par sa provenance et sa nature :
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Un lambic est une bière belge de fermentation spontanée, c’est-à-dire qu’aucune levure n’est ajoutée dans le moût et qu’elle fermente à l’air libre. Cette bière tient son nom de ses cuves de brassage qui ressemblent à des alambics.
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Un lambig est une eau-de-vie de cidre breton qui peut être officiellement appelée Fine Bretagne ou Lambig de Bretagne si elle suit les règles de l’AOC.
Comment faire du lambig de Bretagne ?
Pour fabriquer de l’eau-de-vie de cidre, il faut du cidre. Et qui dit cidre dit fatalement : pommes. Si toutes les variétés de pommes à cidre bretonne peuvent être utilisées, on retrouve notamment la Dous koët lignez ou encore la Guillevic. Les variétés phénoliques sont les plus fréquentes et nombreuses (65 variétés), mais on retrouve également certaines variétés acidulées (11 variétés) comme la Juliana ou le Petit Jaune.
Ramassés à la main aux pieds des pommiers, les fruits sont ensuite pressés et fermentés pour donner le cidre qui sera ensuite distillé dans le fameux alambic. Le bouilleur de crû doit savamment gérer le degré d’alcool et la régularité de la chauffe en fonction des éléments extérieurs tels que la météo et la pression atmosphérique.
L’eau-de-vie de cidre titre alors à 70 % et doit être coupée avec l’eau jusqu’à diminuer le taux d’alcool à 40 %.
Le distillat coupé à l’eau donne le lambig qui est ensuite vieilli en fût de chêne pendant au moins deux ans : le minimum pour obtenir l’Appellation d’Origine Contrôlée « Lambig de Bretagne » ou « Fine Bretagne ». Le lambig breton acquiert ainsi sa couleur ambrée typique.
Les différentes Fine Bretagne AOC
L’AOC « Fine Bretagne » et « Lambig de Bretagne » est plutôt récente. C’est en mars 2015 que l’eau-de-vie bretonne décroche cette appellation, aux mêmes titres que le Calvados ou le Cognac.
Pour obtenir cette appellation, le lambig doit être produit et utiliser des pommes en provenance des 366 communes des cinq départements bretons historiques, comprenant également la Loire-Atlantique.
Plusieurs types de Lambig de Bretagne se différencient, selon le vieillissement en fût de chêne. Pour vous y retrouver parmi les mentions, voici un récapitulatif :
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« VS » : Pour les eaux-de-vie vieillies au moins 2 ans, le minimum pour obtenir l’AOC
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« Vieux », « Réserve » : Pour les eaux-de-vie vieillies au moins 3 ans
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« VSOP », « VO », « Vieille Réserve » : Pour les eaux-de-vie vieillies au moins 4 ans
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« Hors d’Âge », « Très Vieille Réserve », « Très Vieux » : Pour les eaux-de-vie vieillies au moins 6 ans
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« XO » : Pour les eaux-de-vie vieillies au moins 10 ans. L’année de distillation est mentionnée sur ces bouteilles.
